
Ex-directrice d'ARS et députée, elle est la seule médecin à avoir voté pour la régulation de l'installation
La députée écologiste et ancien directrice de l'ARS de Mayotte, Dominique Voynet, est la seule médecine à s'est prononcée en faveur de la proposition de loi Garot lors du vote du texte, le 7 mai dernier.

Médecin anesthésiste de formation, ex-directrice de l'agence régionale de santé (ARS) de Mayotte et députée du Doubs, Dominique Voynet était présente lors du vote de la proposition de loi Garot le 7 mai. Sur les 11 médecins-députés qui sont exprimés ce soir-là, elle est la seule à s'être prononcée en faveur de ce texte, qui prévoit notamment de réguler l'installation des praticiens et de rétablir une obligation de garde.
"J'ai été directrice d'une ARS dans une région qui est un vrai désert médical, à Mayotte, a avancé Dominique Voynet auprès de BMFTV, pour expliquer son vote. Avant, pendant et après le Covid-19, j'ai eu des échanges avec mes collègues directeurs généraux d'ARS qui étaient toutes et tous confrontés finalement aux mêmes problèmes", ceux des "inégalités de répartition des professionnels de santé sur leur territoire".
Ancienne maire de la commune de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, la députée écologiste dit aussi avoir observé une désertification "de certains quartiers à trois ou quatre kilomètres du périphérique parisien". Quels que soient les territoires, tous connaissent "une inadéquation entre les jeunes médecins" et les besoins concrets en généralistes, soutient l'ancienne directrice de l'ARS de Mayotte.
"C'est la société qui paie leurs études"
Mais si elle admet que les étudiants en médecine "rendent un service à la société" et que les hôpitaux seraient en difficulté sans eux, l'anesthésiste insiste : "C'est la société qui paie leurs études".
Elle rappelle, par ailleurs, que d'autres professions de santé sont déjà soumises à une régulation.
"D'un côté, je comprends [les médecins, NDLR], parce que c'est un bouleversement", indique Dominique Voynet, à nos confrères. Mais "les mêmes parlementaires n'ont pas accepté de céder aux pressions quand ça avait été proposé pour d'autres professions. Mes deux parents sont enseignants, ils n'ont pas choisi le lieu où ils ont été nommés, mais ils y sont allés", souligne l'élue, reconnaissant que le texte du député Garot "ne résout pas tout". Il mérite toutefois "d'ouvrir le débat".
[avec BFMTV]
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