
Cancers métastatiques : une nouvelle classe thérapeutique prometteuse
Une équipe de chercheurs français a réalisé une avancée majeure dans la recherche contre les cancers métastatiques.

Une équipe de chercheurs français a réalisé une avancée majeure dans la recherche contre les cancers métastatiques. En effet, pour tenter d’améliorer la prise en charge de ces cancers, ils se sont focalisés sur les cellules dites persistantes, qui résistent aux traitements anti-cancéreux actuels, et qui sont donc à fort potentiel métastatique. Ces cellules ont la particularité d’exprimer à leur surface une grande quantité d’une protéine appelée CD44.
Cette protéine permet à ces cellules d’internaliser du fer, "ce qui leur confère une plus grande agressivité et une capacité accrue à s’adapter aux traitements conventionnels", explique un communiqué du CNRS, de l’Inserm et de l’institut Curie, qui accompagne la publication de ces travaux dans la revue Nature, le 7 mai. Mais cette capacité fait que ces cellules sont aussi plus sensibles à la ferroptose, "un processus de mort cellulaire catalysée par le fer qui engendre l’oxydation et la dégradation des lipides membranaires".
Des études cliniques nécessaires
Les chercheurs ont ainsi mis au point une nouvelle classe thérapeutique formée par de petites molécules capables d’activer la ferroptose, et en particulier la Fento-1. Ils l’ont testé sur des modèles précliniques de cancers du sein, mais aussi sur des biopsies de cancers du pancréas et de sarcomes humains. Les scientifiques ont alors pu constater que cette molécule entrainait un effet cytotoxique "prononcé" et une réduction significative de la croissance tumorale.
Des études cliniques sont dorénavant nécessaires pour confirmer ces premières données et "démontrer que cette capacité d’induire la ferroptose pourra être une voie thérapeutique complémentaire aux chimiothérapies actuelles dans la lutte contre les cancers en ciblant particulièrement les cellules cancéreuses pro-métastatiques et réfractaires aux traitements conventionnels", conclut le communiqué.
Références :
D’après Le CNRS (7 mai) ; et Nature (7 mai). https://doi.org/10.1038/s41586-025-08974-4
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