Renversé devant l’hôpital, un médecin régulateur se fracture la hanche

10/05/2023 Par Pauline Machard

La victime n’aurait néanmoins pas été visée en sa qualité de professionnel de santé. C’est un différend entre automobilistes qui serait à l’origine des faits.

Un médecin régulateur a été agressé mardi matin 9 mai à Nice, devant l’hôpital Pasteur, rapporte Nice-Matin. Une information confirmée par BFM Nice Côte d’Azur.

La chaîne relate les faits plus en détail. Ce matin-là, vers 8 heures, un médecin régulateur est garé sur le dépose-minute du centre hospitalier, mais le conducteur de la voiture qui attendait derrière lui s’impatiente, et commence à l’insulter. Le médecin s’approche du véhicule en question et demande au conducteur de se calmer. À l’inverse, ce dernier démarre son véhicule, fait tomber le médecin, qui se fracture la hanche.

Ce ne serait néanmoins pas, selon les témoignages, la qualité de professionnel de santé de la victime qui aurait suscité l’agression. Le médecin, à ce moment-là, n’avait aucun signe distinctif le reliant à sa profession.

Prison ferme après la violente agression d’un médecin urgentiste

L’événement n’a néanmoins pas manqué de faire réagir. Sur le plan local : le maire de Nice, Christian Estrosi, s’est notamment exprimé sur Twitter : "Ce comportement des usagers est intolérable et je condamne toute forme de violence verbale ou physique à l’encontre de nos professionnels de santé." Mais aussi sur le plan national : le ministre de la Santé ayant déclaré sur le réseau social : "Ma détermination reste totale pour lutter contre toutes les formes de violences visant nos soignants."

Je condamne avec fermeté l’agression d’un médecin du SAMU qui s’est produite ce matin au @CHUdeNice. Je lui adresse tout mon soutien. Ma détermination reste totale pour lutter contre toutes les formes de violences visant nos soignants.
— François Braun (@FrcsBraun) May 9, 2023

Un emballement médiatico-politique ?

Selon Le Figaro, différents acteurs se seraient sentis un peu dépassés par l’emballement médiatico-politique de l’affaire, dont la victime elle-même, qui a été hospitalisée. "Certes, ce n’est peut-être pas le médecin qui était visé, mais aucune violence, qu’elle soit physique ou verbale, ne doit rentrer à l’hôpital !", a réagi dans les colonnes du Figaro le secrétaire général FO du CHU, Michel Fuentes. "L’emballement s’explique aussi peut-être par le fait que, pendant plusieurs mois, les soignants ont été applaudis et qu’aujourd’hui les agressions à leur égard se multiplient", poursuit-il.

[Avec Nice-Matin, BFM, Le Figaro]