Visé par une plainte du Rassemblement national, le Dr Marty persiste et signe : "Il n'y aura pas d'excuses"

27/04/2022 Par Louise Claereboudt

Le président du Rassemblement national a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il déposait plainte contre le Dr Jérôme Marty pour propos diffamatoires. Sur RMC, le président de l’UFML-S avait décrit un parti "raciste, xénophobe et antisémite".   La réponse ne s’est pas fait attendre. Le Dr Jérôme Marty a fortement agacé le Rassemblement national (RN) ce mardi lors de l’émission Les Grandes Gueules sur RMC. Au point que le président du parti que représentait Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle a fait savoir qu’il venait de déposer une plainte contre le généraliste de Fronton (Haute-Garonne) pour propos diffamatoires. Interrogé sur "la fin de la dynastie Le Pen", le médecin-chroniqueur, qui en tant que président de l’Union française pour une médecine libre (UFML) avait appelé à voter Emmanuel Macron dimanche lors du second tour de l’élection présidentielle, a en effet déclaré que le Rassemblement national demeurait un "parti raciste, xénophobe et antisémite". "Et ça ne changera jamais", a-t-il ajouté.

Quelques secondes auparavant, il avait par ailleurs estimé qu’il n’y avait "pas de dédiabolisation. Il y a un ripolinage de façade, mais c’est toujours la même chose". Une déclaration qui n’a pas échappé à Jordan Bardella, président du Rassemblement national et député européen. Dans la foulée, celui-ci a publié un communiqué de presse dans lequel il annonce déposer plainte contre "l’auteur de ces propos inqualifiables". "Si le débat et la contradiction sont sains en démocratie, le Rassemblement national ne laissera en revanche passer aucune insulte visant ses électeurs, ses élus, ses adhérents ou ses militants. Les 13,3 millions de Français électeurs de Marine Le Pen ont droit au respect : nous y veillerons sans transiger", écrit-il.

Contacté par Egora, le généraliste prévient : "il n’y aura pas d’excuses". S’il indique "qu’il ne peut plus trop s’exprimer" sur le sujet dans la mesure où une plainte a été déposée, le Dr Marty maintient ses propos, et se montre prêt à aller au procès, "avec grande joie", ironise-t-il. "Rien n’a changé, c’est ce que j’ai dit, explique-t-il. Le ripolinage de façade ne cache pas les amitiés, tout ce qui gravite autour" du parti. "Il y a de multiples articles qui montrent qu’il y a toujours un fond de racisme, de xénophobie, d’antisémitisme." Le praticien tient toutefois à souligner qu’il n’a "absolument pas ciblé les électeurs de Marine Le Pen mais bien le parti". Par ailleurs, souligne-t-il, cette prise de position est "personnelle" et "n'engage pas le syndicat".  Sur les réseaux sociaux, le syndicaliste a reçu de multiples soutiens d’avocats mais aussi de confrères, à l’image du Dr Mathias Wargon, médecin urgentiste et chef des urgences et du Smur de l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis.

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Pierre Nevians

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A tout problème complexe, il y a une solution simple .... et fausse. Il faut cesser de voir la médecine libérale comme une rustin... Lire plus

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