
Manifestation des internes en octobre 2022. Crédit photo : Louise Claereboudt
La grève des internes et des médecins se poursuivra "jusqu'au retrait de la proposition de loi Garot"
À la veille d'une journée décisive durant laquelle deux propositions de loi restreignant la liberté d'installation des médecins seront examinées de façon concomitante à l'Assemblée nationale et au Sénat, les représentants de la profession font part de leur détermination à poursuivre leur mobilisation "jusqu'au retrait de toute mesure coercitive".

Manifestation des internes en octobre 2022. Crédit photo : Louise Claereboudt
Dans un communiqué diffusé vendredi 2 mai, l'ensemble des organisations représentatives des médecins libéraux, jeunes et seniors, des étudiants en médecine et des internes appellent à la "poursuite de la grève et des actions en cours jusqu'au retrait de toute mesure coercitive".
Alors que l'Assemblée nationale reprend ce mardi 6 mai l'examen de la proposition de loi Garot qui régule l'installation en dehors des zones sous-dotées et rétablit l'obligation de participation à la PDSA, la commission des Affaires sociales du Sénat se penchera quant à elle sur la proposition de loi Mouiller. Ce texte restreint également l'installation des praticiens dans les zones considérées comme bien dotées : elle sera non seulement conditionnée à l'autorisation de l'ARS, mais aussi à un engagement du praticien à exercer à temps partiel dans une zone sous-dotée.
Les représentants de la profession appellent les députés et sénateurs au rejet de ces deux textes. Reçus par Yannick Neuder après la manifestation du 29 avril, ils souhaitent privilégier "une méthode de travail commun autour du plan d’action annoncé par le Premier ministre", "afin de co-construire des solutions justes, pragmatiques et pertinentes pour la population". "Celles-ci devront s'appuyer sur la valorisation de l’engagement volontaire, et non sur l’obligation et la contrainte", insistent-ils.
Dans l'intervalle, la grève de la PDSA et du SAS se poursuit, tout comme celle des internes, assure l'Isni à Egora. Malgré le début d'un nouveau semestre d'internat, "il y a toujours des internes grévistes". La semaine dernière, jusqu'à 15 000 internes s'étaient déclarés grévistes, selon ce communiqué.
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