Généraliste poursuivi pour avoir aidé des patients à mourir : une cagnotte lancée pour payer ses frais de justice

Le Dr Bernard Senet n'a pas attendu le vote de la proposition de loi sur la fin de vie – actuellement discutée en commission de l'Assemblée nationale - pour aider certains de ses patients à mourir. Ce médecin généraliste, installé dans le Vaucluse, assume avoir aidé une vingtaine de personnes à mettre fin à leur vie.

"J'ai accompagné des gens qui avaient des maladies graves : des cancers, des scléroses en plaque, des maladies neurodégénératives", s'est défendu le praticien auprès de nos confrères d'ici Vaucluse. "Je ne vais pas, au dernier moment, quand ils vont très mal et qu'ils sont proches de la fin, leur dire de se débrouiller tout seuls, cela me semble incompatible avec mon rôle de soignant", a-t-il ajouté.

Placé en garde à vue en 2021, le Dr Senet est désormais poursuivi et devra comparaitre à l'automne, avec une d'une dizaine de personnes, devant le tribunal judiciaire de Paris pour "complicité d'achat de produits interdits" ; tous sont accusés d'avoir acheté du penthotal, un puissant anesthésiant interdit en France. Mais le praticien assure n'avoir jamais acheté lui-même ce produit, mais avoir seulement aidé ses patients à se le procurer.

Alors que le procès doit se dérouler dans quelques mois, l'association pro-aide à mourir "Le Choix, citoyens pour une mort choisie", qui explique assurer "la défense de Bernard Senet", a décidé de lancer une cagnotte. Elle souhaite récolter des fonds pour payer les frais de justice du médecin.

[avec Ici Vaucluse]