Syndrome des ovaires polykystiques : l’ajout de liraglutide au traitement par metformine permet d’accroître la perte de poids

27/02/2014 Par Pr Philippe Chanson

La metformine est un des traitements recommandés dans le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), ce médicament ayant des effets favorables sur les troubles des règles, sur l’anovulation, l’hyperandrogénie et bien sûr sur les anomalies cardiovasculaires et métaboliques. Toutefois, un certain nombre de patients ne perdent pas de poids sous metformine, ce qui a poussé une équipe slovène à tester chez ces patientes l’adjonction, à la metformine, d’un agoniste du récepteur du GLP1, le liraglutide.  La metformine est un des traitements recommandés dans le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), ce médicament ayant des effets favorables sur les troubles des règles, sur l’anovulation, l’hyperandrogénie et bien sûr sur les anomalies cardiovasculaires et métaboliques. Toutefois, un certain nombre de patients ne perdent pas de poids sous metformine, ce qui a poussé une équipe slovène à tester chez ces patientes l’adjonction, à la metformine, d’un agoniste du récepteur du GLP1, le liraglutide. Quarante femmes obèses, non diabétiques, avec un SOPK, qui avaient perdu moins de 5 % de leur poids corporel au cours d’un traitement précédent par la metformine pendant au moins 6 mois ont participé à cette étude. Elles étaient randomisées dans l’un des trois bras suivants : metformine seule (1000 mg X 2 par jour), liraglutide seul (1.2 mg par jour en SC) ou traitement combiné : metformine + liraglutide. Trente-six patientes âgées de 31.3 ± 7.1 années et d’IMC 37.1 ± 4.6 kg/m2 ont fini l’étude : 14 sous metformine, 11 sous liraglutide et 11 sous traitement combiné. Le traitement combiné était supérieur à la monothérapie par liraglutide ou par metformine pour ce qui concernait la réduction du poids, de l’IMC et du tour de taille. Les femmes traitées par la combinaison liraglutide + metformine ont perdu en moyenne 6.5 ± 2.8 kg en comparaison de 3.8 ± 3.7 kg sous liraglutide seul et 1.2 ± 1.4 kg sous metformine seul (p < 0.001) ; 38 % des femmes étaient des bonnes répondeuses qui ont perdu plus de 5 % de leur poids corporel (22 % sous traitement combiné versus 16 % sous liraglutide seul et 0 % sous metformine seul). L’IMC a diminué de 2.4 ± 1 kg/m2 dans le bras traitement combiné en comparaison de 1.3 ± 1.3 kg/mdans le groupe liraglutide seul et de 0.5 ± 0.5 kg/mdans le groupe metformine seul (p < 0.001). Le tour de taille a aussi diminué de 5.5 ± 3.8 cm dans le bras combiné en comparaison de 3.2 ± 2.9 cm dans le groupe liraglutide seul et de 1.6 ± 2.9 cm dans le groupe metformine seul (p = 0.029). Les femmes traitées par liraglutide ont eu plus de nausées que celles traitées par metformine mais la sévérité des nausées a diminué avec le temps et n’était pas corrélée avec la perte de poids. En conclusion, à court terme (3 mois), un traitement combiné liraglutide - metformine est associé à une perte de poids significative et à une diminution du tour de taille chez les femmes obèses ayant un syndrome des ovaires polykystiques qui étaient mauvaises répondeuses en termes de perte de poids à la metformine seule. 

 
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