Dans le cadre d’une vaste étude rétrospective multicentrique, les différences en termes de paramètres métaboliques entre les patients ayant un adénome de Conn unique et les patients ayant une hyperplasie bilatérale des surrénales idiopathique ont été analysées afin d’évaluer également l’impact du traitement sur ces caractéristiques cliniques. L’étude a inclus 3 566 patients ayant soit un adénome de Conn unique, soit une hyperplasie bilatérale idiopathique, ces sujets étant d’origine caucasienne ou asiatique. Comme attendu, les patients ayant un adénome unique étaient caractérisés par des concentrations supérieures d’aldostérone et inférieures de potassium. Seules les femmes ayant une hyperplasie idiopathique avaient des paramètres métaboliques moins bons que les femmes ayant un adénome unique après appariement pour l’âge et ces paramètres métaboliques moins bons étaient associés à des cortisols inférieurs après freinage minute. Un an après l’intervention, les femmes ayant eu une surrénalectomie avaient une détérioration de leur profil lipidique lorsqu’elles étaient comparées aux patientes traitées par antagoniste du récepteur des minéralocorticoïdes. Les concentrations d’aldostérone plasmatique étaient corrélées de manière négative avec l’IMC uniquement chez les femmes ayant un adénome unique. En conclusion, les altérations métaboliques observées au cours de l’hyperaldostéronisme primaire semblent plus fréquentes chez les femmes ayant un hyperaldostéronisme par hyperplasie idiopathique bilatérale. Même si les patientes ayant une hyperplasie surrénalienne bilatérale responsable de l’hyperaldostéronisme ont un profil métabolique moins bon, la corrélation avec l’autonomie cortisolique n’est documentée que chez les patientes ayant un adénome unique, suggérant un découplage de l’action du cortisol des traits métaboliques chez les patientes ayant une hyperplasie idiopathique des surrénales responsable d’un hyperaldostéronisme.
La sélection de la rédaction