Un dialogue musclé entre un directeur et l'avocat de deux hospitaliers s'est traduit par la condamnation du directeur du CH de Chauny, à un mois de prison avec sursis.
"Pousser quelqu'un contre une porte en l'attrapant par les épaules, est-ce un acte de violence ?" À cette question qui implique, côté pousseur le directeur du CH de Chauny (Aisne), côté poussé l'avocat de deux agents passés en conseil de discipline, le tribunal correctionnel de Laon a tranché par l'affirmative. Bilan : un mois de prison avec sursis pour le chef d'établissement. Pour sa défense, ce dernier a parlé d'"un exercice de force maîtrisée" : "je ne voulais pas qu'il tombe dans l'escalier". L'avocat s'est toutefois vu certifier aux urgences de Chauny des rougeurs au thorax après l'altercation (qui remonte à fin décembre). Le président du tribunal a cependant reconnu certaines circonstances atténuantes : "quand on arrive à cette situation, cela sent la souffrance au travail". Un constat qui survient alors qu'un dialogue social plus que musclé a pu être observé ces derniers jours dans d'autres hôpitaux de l'Hexagone. [Avec l'Union et Hospimedia.fr]
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