L'AP-HP donne ses repas non consommés aux associations caritatives

16/10/2018 Par Aveline Marques

Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, les Hôpitaux de Paris testent la distribution de plats non consommés par les patients et les personnels à des associations comme les Restos du cœur. Une démarche qui n'est pas si facile à mettre en œuvre.

  Depuis septembre, les surplus issus des cuisines de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et de l'hôpital Cochin sont mis à disposition des Restos du cœur et de l'association Entraide et partage avec les sans-logis. Initiée en 2016 avec l'aide de la start-up Eqosphère, la démarche a précédé la loi Alimentation votée cette année et qui étend aux cantines collectives l'obligation de dons des excédents à des associations. "Il ne s'agit pas d'aller piocher dans les poubelles de l'AP-HP", prévient Joe-Pascal Saji, son référent restauration, distinguant les assiettes non terminées des plats préparés non consommés : sur une période de 15 jours, par exemple, cela représente 850 repas (sur 5000 à 7000) à la Pitié. Lundi, des plats au chou-fleur préparés durant le week-end, boudés par les personnels et les patients, attendaient dans les frigos d'être récupérés par les associations. Après avoir vérifié la température des produits, Emmanuel, le collecteur de l'association, est reparti avec trois caisses de denrées, mais avec moins d'une dizaine de parts de volaille. "Cela ne nous fait pas des repas complets", regrette Françoise Haouzi, représentante des Restos. Autre problème, l'association ne récupère les plats qu'en fin d'après-midi. "Je ne peux pas les servir le soir à 20 heures", déplore la responsable, qui les confie pour l'instant à de "petits centres où ils peuvent être chauffés au micro-ondes". L'expérimentation permettra notamment d'identifier les denrées avec une durée de vie plus longue. Si elle est concluante, elle sera étendue à l'ensemble des établissements de l'AP-HP, qui préparent chaque année 23 millions de repas. [avec AFP]

Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?

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Pourquoi pas? À partir du moment où elles ont la responsabilité totale de ce qu’elles font et que les médecins généralistes n’ont ... Lire plus

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