Elle se faisait passer pour une urgentiste, une anesthésiste, une cardiologue… : une sexagénaire condamnée

16/01/2024 Par Mathilde Gendron
Faits divers / Justice
Une femme de 68 ans se faisant passer pour une "urgentiste, une anesthésiste, une cardiologue, une médecin des pompiers de Paris, puis de Marseille", a été condamnée ce lundi à un an de prison, dont six mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans, pour exercice illégal de la médecine, abus de confiance, escroquerie, et contrefaçon de chèques.  

 

L’histoire remonte en 2014, lorsqu’une femme de 68 ans s’installe dans le Morbihan. Elle se présente à ses proches comme étant médecin, à la fois urgentiste, mais aussi anesthésiste, cardiologue, médecin des pompiers de Paris, puis de Marseille, et "lieutenante-colonelle" au sein du Sdis, détaille la substitut du procureur de la République lors de son audience. 

Selon Ouest-France et Le Télégramme, la femme posait des diagnostics, faisait des prescriptions, délivrait des formations de premiers secours. Sur les ordonnances écrites par de vrais professionnels de santé et destinées à ses proches, elle ajoutait également des prescriptions manuscrites.  

En 2021, après un signalement, le parquet de Lorient diligente une enquête contre la sexagénaire. Interrogé, un de ses proches confie aux enquêteurs : "Elle nous a dit qu’elle avait été appelée lors des attentats de Mohammed Merah, de celui de Nice en 2016, mais aussi lors d’un tsunamie en Thaïlande."

"C’est une véritable atteinte à la profession et à son image", estime le Conseil départemental de l’Ordre des médecins (CDOM) du Morbihan, qui s’est constitué partie civile. 

Lors de son procès au tribunal de Lorient, ce lundi 15 janvier, elle a reconnu les faits d’usurpation d’identité qui lui ont été reprochés, précisant selon nos confrères que cela lui procurait un plus grand respect. "J’assume tout", indique la sexagénaire à la barre.  

Le psychiatre expert, qui l’a examinée, n'a pas diagnostiqué de mythomanie, mais alerte sur des "troubles de la personnalité", tout en précisant qu’elle "comprend ce qu’elle fait". 

Le tribunal a jugé la sexagénaire pour exercice illégal de la médecine, escroquerie, abus de confiance et contrefaçon de chèques. Elle a été condamnée à un an de prison, dont six mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Elle doit également indemniser le CDOM du Morbihan, à hauteur de 1 500 euros. 

 
[Avec Le Télégramme et Ouest-France

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