Une possible modification d’étiquetage inquiète les allergologues

07/05/2020 Par Corinne Tutin
Allergologie
L’Afpral alerte sur une évolution de la réglementation sur l’étiquetage, potentiellement à risque pour les patients.

Le 30 mars dernier, l’Association française pour la prévention des allergies (Afpral) a été alertée, suite à la parution d’un article sur le site du magazine « Process alimentaire », sur la possibilité d’un assouplissement des mesures d’étiquetage alimentaire par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Selon ce texte, les industriels pourraient prochainement avoir le droit de changer les recettes de leurs produits sans modifier en conséquence l’étiquetage afin de pouvoir répondre à des difficultés éventuelles d’approvisionnement dans le contexte de l’épidémie Covid-19. « Si cette modification avait lieu, les patients allergiques pourraient entrer en contact avec un aliment potentiellement dangereux sans le savoir », redoute Pascale Couratier, directrice de l’Afpral, même si le texte précise que la modification de recette doit être fondée et ne doit pas induire de risque pour le consommateur. Le 3 avril,  l’Afpral  a écrit à la DGCCRF pour exiger des précisions et l’informer de ce potentiel danger. Mais, le 28 avril, aucune réponse quant à une évolution possible de la réglementation n’avait été obtenue, précise Pascale Couratier. Affaire à suivre. Pour le moment, l’assouplissement des mesures d’étiquetage ne semble de toute façon pas avoir été mis en œuvre.

Rappelons qu’à ce jour, les industriels doivent indiquer la composition des ingrédients dans l’ordre décroissant de quantité et 14 allergènes « majeurs », sont à étiquetage obligatoire (céréales avec gluten, crustacés, œufs, poissons, soja, lait, fruits à coques, céleri, moutarde, sésame, lupin, mollusques, anhydride sulfureux et sulfites). L’Afpral souhaiterait que les consommateurs puissent également avoir connaissance, comme l’a recommandé l’Anses (avis du 3 décembre 2018) de la présence des 15 allergènes « émergents » comme le sarrasin, le pois, les lentilles le kiwi, le lait de chèvre et de brebis, le pignon de pin.... L’enjeu est important car « 2 % des adultes et 5 % des enfants présentent en France une allergie alimentaire », rappelle Pascale Couratier.  Fin 2018, l’Anses soulignait que certains allergènes émergents comme le sarrasin et le lait de chèvre et de brebis « occasionnent des anaphylaxies en nombre de cas signalés comparable voire supérieur à certains produits soumis à obligation d’information ».  

Etes-vous favorable au rapatriement des Français partis étudier la médecine en Roumanie?

Thierry Solelis

Thierry Solelis

Oui

On a besoin de médecins cliniciens qui savent se servir d'un stéthoscope, de leurs mains, de leur intelligence, de leur ampathie, ... Lire plus

 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Histoire
Médecin militaire, pilote d’hélicoptère, parachutiste… La vie "extraordinaire" du général Valérie André
04/04/2025
0
Déserts médicaux
"Médecin généraliste, j'ai ouvert un cabinet secondaire dans un désert… et ça n'a pas duré"
06/05/2025
14
Histoire
Autopsie d'Hitler : la contre-enquête d'un médecin légiste français
30/04/2025
1
PASS/LAS
Externes, internes : les étudiants en médecine rapportent des centaines de milliers d'euros à l’État
20/01/2022
1
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2
Vidéo Démographie médicale
Egora décrypte la proposition de loi Garot
11/04/2025
0