La cohorte Jubile révèle une bonne qualité de vie après plus de 40 ans d’un diabète de type 1

09/03/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie
L’incidence du diabète de type 1 augmente et de plus en plus de personnes, du fait de l’amélioration de la prise en charge, vont vivre de nombreuses années avec la maladie. La qualité de vie pourrait donc devenir l’un des enjeux les plus importants à long terme chez ces patients.
 

L’étude JUBILE, menée par Jean-Jacques ALTMAN, s’est donné comme objectif de décrire la qualité de vie des personnes vivant avec un diabète de type 1 depuis plus de 40 ans. Les patients ont été recrutés à partir de 35 hôpitaux français, régionaux ou universitaires, et les médecins ont rempli un questionnaire validé par la méthode Delphi. A partir de 1200 questionnaires qui ont été envoyés, 808 patients et leurs médecins ont renvoyé le questionnaire. La durée du diabète de type 1 était de 49 ± 6 années, l’âge au diagnostic de 15 ± 10 ans. L’HbA1c était de 7.4 ± 0.9 % et 52 % étaient des hommes. Une pathologie macrovasculaire était présente chez 32 % des patients et 46 % n’avaient pas de rétinopathie ou avaient simplement une rétinopathie modérée, non proliférante. Des pompes à insuline étaient utilisées par 25 % des patients et les patients qui utilisaient des injections par stylo ou par seringue s’injectaient l’insuline 3.9 ± 2.1 fois par jour. La glycémie était mesurée au moins 5 fois par jour par 67 % des patients. Les hommes avaient 1.8 ± 1.2 enfants, les femmes 1.4 ± 1 enfants. Plus de la moitié (55 %) de cette population travaillait et 38 % avaient eu un diplôme universitaire. Les patients avaient toujours une vie occupée, sortant (59 %), mangeant à l’extérieur (82 %), faisant du sport (38 %) et voyageant (66 %). Il n’y avait pas de différence sur l’âge, la durée du diabète et les caractéristiques démographiques ou sociales. En conclusion, vivre une vie longue et plaisante est possible lorsqu’on a un diabète de type 1. Le diabète de type 1 n’empêche pas les patients d’avoir des enfants, des emplois hautement qualifiés, de voyager à l’étranger. Il s’agit donc d’un message d’espoir qui permettra de conforter les patients et leurs familles, leurs enfants et les équipes médicales.

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