Epidémie d’infections à parvovirus en France : vigilance en particulier chez la femme enceinte

Ces infections sont généralement bénignes, caractérisées par une éruption cutanée proche de celle de la rougeole. Cependant elles peuvent entrainer des complications chez les personnes immunodéprimées ou fragilisées. Mais le principal danger réside chez la femme enceinte avec des infections fœtales. Ainsi, certains services de périnatalité ont indiqué "une augmentation de fausses couches et de morts fœtales en lien avec une infection à parvovirus B 19".  Et le parvovirus B 19 a été retrouvé dans des prélèvements de liquide amniotique, sans que l’on ait de donnée quantitative.

Par ailleurs, le nombre de cas d’infections sévères à Parvovirus B 19 serait aussi en augmentation, selon certains médecins urgentistes et réanimateurs. Et il a été constaté une "légère hausse" des hospitalisations, "mais les effectifs restent très faibles", souligne SPF.

Enfin, concernant la mortalité, cinq décès ont été enregistrés, uniquement sur l’année 2024, tous chez des nourrissons de moins de 1 an, dont 4 nouveau-nés, suite une infection congénitale. Si ce chiffre peut paraitre faible, il est à surveiller car en augmentation par rapport à ce qui existait avant la période pandémique (1,8 décès par an en moyenne).

Dans ce contexte, SPF insiste sur l’information des professionnels de santé concernant les risques particuliers chez l'enfant immunodéprimé/drépanocytaire et chez la femme enceinte. "Une infection par le parvovirus B 19 devra être évoquée devant un cas de rougeole non confirmé par les examens biologiques", souligne l’agence.