Arrêt du tabac : trop peu de professionnels de santé consultés

19/08/2017 Par Dr Philippe Massol
Pneumologie

Lors de leur dernière tentative de sevrage tabagique, 52 % des fumeurs déclarent avoir entrepris cette démarche sans accompagnement, selon une enquête récente. Les chiffres du tabac en France montrent toujours un nombre élevé de fumeurs, 34 % de la population (source : Santé publique France), malgré de larges campagnes de sensibilisation au sevrage tabagique. Les résultats d’une enquête Ifop-Pfizer* auprès de 1 103 fumeurs révèlent que 69 % des Français qui fument ont essayé d’arrêter, dont 42 % plusieurs fois. Pour y parvenir, et lors de leur dernière tentative de sevrage tabagique, 52 % des répondants déclarent avoir entrepris cette démarche sans accompagnement, 37 % ont eu recours à des méthodes comme la sophrologie, l’hypnose ou les substituts nicotiniques vendus en pharmacie, et seulement 11 % témoignent avoir consulté un professionnel de santé pour se sevrer. Parmi les professionnels de santé ou paramédicaux majoritairement consultés, 37 % des fumeurs ayant déjà essayé d’arrêter de fumer se sont tournés vers un tabacologue et 36 % vers un médecin généraliste, 14 % vers un psychologue, 14 % un pharmacien, 8 % un médecin acupuncteur. "La dépendance tabagique est l’une des dépendances aux produits addictifs les plus sévères, a rappelé le Dr Anne-Laurence Le Faou, responsable du centre ambulatoire d’addictologie de l’Hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) lors d’une une conférence de presse organisée par Pfizer. Un fumeur qui souhaite arrêter doit être pris en charge par son médecin de ville ou éventuellement par un pharmacien. Pour tous les fumeurs qui ont beaucoup d’ancienneté, qui souffrent de maladies liées au tabac ou qui présentent une forte dépendance, il est préférable de les adresser aux consultations spécialisées." "Même si une partie des fumeurs affiche un certain scepticisme envers le traitement médical, plus de la moitié (51 %) s’y montre disposée, surtout ceux qui ont effectué plusieurs tentatives d’arrêt", constate Fabienne Gomant, directrice adjointe de l’Ifop. "Il y a des personnes qui n’entreprennent pas de sevrage tabagique car les traitements ne sont pas remboursés", a souligné le Dr Le Faou. La récente augmentation du remboursement des dispositifs d’aide au sevrage tabagique est donc un frein en moins pour entreprendre un sevrage.

SAS : accepterez-vous de partager votre agenda ?

Avocat  Du Diable

Avocat Du Diable

Oui

C'est absolument formidable , quand je me repose sur un transat, avec dans mon verre une orange fraichement pressée, en compagn... Lire plus

0 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

"En 10 secondes le diagnostic est fait" : l'échographie par les généralistes, une solution pour faciliter l...
21/02/2024
42
Portrait
"Je suis loin d’avoir lavé mon honneur mais j’ai rétabli l’histoire" : les confidences d’Agnès Buzyn, ministre...
22/12/2023
36
"Se poser dans une bulle, ça fait du bien" : en immersion dans cette unité cachée qui soigne les soignants...
05/01/2024
15
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17
"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité
27/02/2024
28
Podcast
"C'est assez intense" : reportage dans un centre de formation des assistants médicaux
01/03/2024
9