"Culture carabine ou culture du viol ?"… Une fresque vandalisée dans la salle de garde de l'hôpital de Montpellier

12/03/2024 Par C.S.
Vendredi 8 mars, la fresque de la salle de garde de l'internat de l'hôpital Lapeyronie à Montpellier (Hérault) a été recouverte de plusieurs coups de peintures et affiches, pour dénoncer cette "tradition" carabine. Le président du Conseil régional de l'Ordre des médecins, le Dr Philippe Cathala, s'est dit "attristé" après la découverte de ces dégradations, dont les auteurs ne sont pas encore connus.  

 

Une fresque, peinte sur les murs du CHU de Montpellier, a été vandalisée, vendredi 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. "J’ai découvert ce vendredi matin avec consternation les dégradations, dont les fresques de l’internat de l’hôpital Lapeyronie ont été victimes", a déclaré le Dr Philippe Cathala, médecin légiste au sein de l'établissement et président du Conseil de l'Ordre des médecins de l'Hérault, interrogé par le média local Métropolitain. "Bien entendu, prouvant l’absence de courage des auteurs de ces outrages, l’action n’a pas été revendiquée", a-t-il ajouté.  

La fresque a été recouverte de plusieurs traces de bombes de peinture et d'affiches, où l'on peut lire : "Fresque = humiliation", "Laissez-nous manger tranquille !", "On vaut mieux que ça", "Les traditions peuvent être remises en question", "La cantine c'est pas Youporn", "Culture carabine ou culture du viol ?"…  

En janvier 2023, la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) avait demandé aux centres hospitaliers d’organiser le retrait "de l’ensemble des fresques à caractère pornographique et sexiste", dans les salles de garde des internats.  

Celle détériorée vendredi 8 mars se situe sur les murs de l'internat de l'hôpital Lapeyronie, à Montpellier. Dans une lettre adressée au président du Syndicat des internes du Languedoc-Roussillon (SILR), le Dr Philippe Cathala explique être "attristé de constater que cette action a été entreprise le jour du droit des femmes, comme si ces représentations picturales portaient atteinte aux légitimes aspirations de celles-ci". "Amalgamer des représentations artistiques à des actes de violences procède d’une ignorance crasse sur leur histoire", précise le médecin légiste, demandant au président du SILR de déposer une plainte contre X. "Un tableau n’a jamais agressé personne", souligne ainsi le Dr Philippe Cathala. 

 

[avec Actu.fr

 

 
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