Bol rempli de questions

Questions sur le conflit "Israël-Hamas" lors d'un examen de médecine : 1 000 universitaires interpellent l'Ordre

1 000 professeurs de médecine et docteurs lancent un appel, dans une tribune publiée ce jeudi 23 mai, au Conseil national de l'Ordre des médecins. Ils dénoncent des questions polémiques, portant sur le conflit israélo-palestinien, posées lors d'un examen de première année de médecine à l'université Sorbonne Paris-Nord (Bobigny).

23/05/2024 Par Chloé Subileau
PASS/LAS
Bol rempli de questions

Dans une tribune, publiée mercredi 22 mai dans Le Point, 1 000 professeurs de médecine et docteurs lancent un appel au président du Conseil de l'Ordre des médecins, le Dr François Arnault, et à son secrétaire général, le Dr Pierre Maurice. Les universitaires pointent, en effet, du doigt des questions posées, lundi 6 mai, lors d'une épreuve de mineure de statistiques médicales de l'université Sorbonne Paris-Nord, à Bobigny, sur laquelle ont planché les candidats au concours de première année de médecine.

Cette série de questions portait sur la population à Gaza : "A Gaza, l'âge médian est de 18 ans", indiquait l'intitulé (reproduit en fin de tribune), avant de poursuivre par plusieurs questions à réponses ouvertes courtes (QROC). Parmi elles, "Qu'est-ce que cela [cet âge médian, NDLR] veut dire ?", "Quelles principales incidences découlent de ce fait ?", "Quant à l'actualité du conflit Israël Hamas ?", "Et dans un avenir prévisible ?"… Le corrigé de ces questions est, lui aussi, dénoncé par les 1 000 docteurs et professeurs.

"Un contenu inadmissible et tendancieux"

Dénonçant cette série de questions qu'ils jugent "fortement politisée", et le corrigé l'accompagnement "qui n'est pas moins indigne d'un enseignement universitaire", les 1 000 signataires rappellent que "l'Ordre des médecins", en tant qu'"organisme de droit privé", "est avant tout chargé d'une mission de service public". "Il est porteur de l'honneur et de la dignité de la profession auprès de l'ensemble de la société", poursuivent-ils.

Dans ce cadre, "les médecins signataires expriment leur étonnement, leur total désaccord et leur condamnation sans appel d'une 'question d'examen' dont le contenu inadmissible et tendancieux ne présente aucune relation avec les études médicales". "Nous formulons [donc] le souhait que le Conseil national aura à cœur de condamner sans ambiguïté une telle pratique, ce dont nous ne saurions douter", concluent les signataires.

Les noms de ces derniers sont accessibles à ce lien.

[avec Le Point]

 
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