exam

Questions polémiques sur Gaza lors d'un examen de médecine : un enseignant limogé

Après l'appel de 1 000 universitaires dénonçant des questions polémiques sur le conflit israélo-palestinien posées à des étudiants en médecine lors d'un examen, l'université Sorbonne Paris-Nord a pris la parole. Dans un communiqué, elle annonce notamment que l'enseignant à l'origine de cet examen ne sera pas reconduit. 

29/05/2024 Par Chloé Subileau
International
exam

L'université de Sorbonne Paris-Nord, située à Bobigny (Seine-Saint-Denis), a décidé de réagir. Depuis plus d'une semaine, la faculté fait face à une vive polémique. Celle-ci fait suite à une série de questions posées le 6 mai dernier, lors d'une épreuve de démographie et statistiques sur laquelle ont planché des étudiants en licence 2 accès santé (LAS), et portant sur le conflit israélo-palestinien. Ces questions, comme leur corrigé, sont apparus très politisés et en décalage avec les attendus de l'enseignement évalué.

Mercredi 22 mai, 1 000 professeurs de médecine et docteurs ont dénoncé ces documents dans une tribune publiée dans Le Point. Interpellant l'Ordre des médecins, ces universitaires y exprimaient "leur total désaccord" et "leur condamnation sans appel de [ces] 'question[s] d'examen' dont le contenu inadmissible et tendancieux ne présente aucune relation avec les études médicales", écrivaient-ils.

"Les formes de discriminations n'ont pas leur place à l'université"

 

Des propos auxquels a répondu la direction de l'université. Cette série de questions, "comme son corrigé, n'avaient […] pour partie pas de rapport avec le contenu de l'enseignement", reconnait l'université parisienne dans un communiqué, diffusé jeudi 23 mai. Citant le code de l'Education, elle rappelle que les enseignants-chercheurs "jouissent d'une pleine indépendance et d'une entière liberté d'expression dans l'exercice de leurs fonctions d'enseignement et de leurs activités de recherche", mais ce "sous les réserves que leur imposent […] les principes de tolérance et d'objectivité".

 

 

L'université assure également que l'enseignant vacataire à l'origine de cet examen "a été immédiatement convoqué par la doyenne de l'UFR" et ne sera "pas reconduit dans ses fonctions". "La question litigieuse ne sera, par ailleurs, par prise en compte pour l'évaluation" des étudiants, précise la direction de l'établissement, affirmant "que le racisme et toutes formes de discriminations n'ont pas leur place à l'université".

 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

"En 10 secondes le diagnostic est fait" : l'échographie par les généralistes, une solution pour faciliter l...
21/02/2024
42
Portrait
"Je suis loin d’avoir lavé mon honneur mais j’ai rétabli l’histoire" : les confidences d’Agnès Buzyn, ministre...
22/12/2023
36
"Se poser dans une bulle, ça fait du bien" : en immersion dans cette unité cachée qui soigne les soignants...
05/01/2024
15
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17
"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité
27/02/2024
28
Podcast
"C'est assez intense" : reportage dans un centre de formation des assistants médicaux
01/03/2024
9