Le Medef veut contrôler les médecins qui prescrivent plus de 4 arrêts maladie au même patient

17/10/2018 Par Fanny Napolier
Pour maîtriser le coût des indemnisations d'arrêts maladie, Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, demande le renforcement des contrôles de l’Assurance maladie. Il propose de contrôler les médecins qui prescrivent plus de quatre arrêts au même patient.

Les dépenses des arrêts maladie ont augmenté de 19 % entre 2010 et 2017. Début septembre, Édouard Philippe avait demandé une évaluation de la hausse des arrêts. Un rapport sur le sujet a été commandé à un trio composé d'un médecin et de deux hauts fonctionnaires. Un rapport d'étape doit être rendu au Premier ministre à la fin du mois. Néanmoins, le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2019 se base d'ores et déjà sur une économie de 200 millions d'euros sur le volume des indemnités journalières. Avant même que les conclusions de cette mission soient connues, le président du Medef a fait ses propres propositions. Et il appelle l'Assurance maladie à rendre systématiques les contrôles des médecins qui prescrivent plus de quatre arrêts au même patient.

"L’Assurance maladie doit d’abord faire respecter la loi auprès des assurés sociaux" en s’assurant du respect de leurs obligations, mais "devrait aussi renforcer les contrôles avec une action ciblée sur les médecins gros prescripteurs et les salariés concernés par les arrêts courts et itératifs", avance Geoffroy Roux de Bézieux dans une interview au Figaro. Pour éviter qu'un patient aille consulter un autre médecin après quatre arrêts, il suggère "un parcours de prescription unique, dans lequel le médecin traitant serait le seul à pouvoir prescrire un arrêt hors hospitalisation". Pointant aussi la disparité des durées d’arrêts maladie en fonction des praticiens et des régions, Geoffroy Roux de Bézieux estime "utile d’établir des référentiels de durées d’arrêts, communs à tous, définis par la Haute Autorité de santé". Par ailleurs, le patron du Medef appelle le Gouvernement à "ne pas se focaliser sur les arrêts courts, qui pèsent assez peu financièrement (…) Le gros de la dépense provient des arrêts longs de plus de six mois" [Avec Le Figaro et Leparisien.fr]

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