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Hausse du tarif de la consult' des psychologues, accès direct… Le dispositif "Mon psy" évolue

En visite au CHU de Lille, ce mardi 16 avril, le délégué interministériel à la jeunesse auprès du Premier ministre a présenté la nouvelle formule du dispositif "Mon soutien psy". Ses contours avaient déjà été présentés par Gabriel Attal dans son grand entretien à la presse régionale la semaine dernière.  

17/04/2024 Par Louise Claereboudt
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Lancé à marche forcée au printemps 2022, le dispositif "Mon soutien psy" s'est avéré être davantage un fiasco qu'un succès. De l'aveu même du Premier ministre, Gabriel Attal, "il n’a pas fonctionné". A peine 2500 psychologues ont en effet intégré le dispositif, selon Le Monde, pour 1,2 million de séances réalisées. En proposant une nouvelle formule, le chef du Gouvernement espère inciter les psychologues à l'intégrer, et ainsi améliorer l'état de santé mentale des jeunes français, qui s'est considérablement dégradé. 

Lors d'un entretien avec huit titres de presse régionale le 6 avril dernier, Gabriel Attal a annoncé que "Mon soutien psy" serait simplifié et élargi dès le mois de juin prochain. En visite ce mardi 16 avril au CHU de Lille, Mathieu Maucourt, a confirmé les nouvelles modalités qui seront prochainement mises en place, indique France Bleu Nord.

Les jeunes auront désormais accès à 12 séances gratuites par an, contre huit auparavant. Les psychologues seront rémunérés 50 euros pour chaque séance. Les tarifs étaient avant de 40 euros pour la première séance et 30 euros pour les sept autres. Cela devrait tripler le nombre de professionnels engagés dans le dispositif, espère le Gouvernement. Enfin, il ne sera plus nécessaire de passer par le généraliste pour accéder à ces séances.

Dans un communiqué, le Syndicat national des psychologues, qui avait d'emblée boycotté le dispositif, a salué les annonces de Gabriel Attal qui "marquent la reconnaissance de la protestation massive" de la profession, écrit-il. Si l'organisation salue "l'effort" fait par l'exécutif, il tient toutefois à souligner que ces "avancées" ne "masquent pas les écueils que pose toujours le dispositif".

"Il reste encore plusieurs éléments à discuter ainsi que de paramètres à négocier", souligne le SNP, qui reste "vigilant à ce que ce dispositif soit en totale adéquation avec les particularités du statut de psychologue, de sa déontologie et des besoins du public". L'enjeu demeure de "déployer un véritable maillage sur le territoire pour que chacun puisse avoir accès aux psychologues", insiste le syndicat, qui réclame une concertation "dans les semaines à venir".

 

[avec France Bleu Nord]

 
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