Émeutes en Nouvelle-Calédonie : l'Ifsi de la capitale détruit
L'Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie, a été détruit, a annoncé lundi 20 mai l'Ordre infirmier.
Depuis plus d'une semaine, l'archipel du Pacifique sud est le théâtre d'émeutes, qui ont fait des centaines de blessés et, à ce jour, six morts (dont deux gendarmes). Celles-ci ont éclaté alors que l'Assemblée nationale s'apprêtait à se prononcer sur une réforme constitutionnelle contestée par les indépendantistes. Ce texte controversé a été voté mercredi 15 mai par les députés. Face aux violences inédites, l'état d'urgence y a été décrété par le Gouvernement le même jour.
Si la situation semble s'être améliorée – l'Elysée faisant état auprès de Libération de "nets progrès dans le rétablissement de l'ordre", des pillages et incendies ont encore lieu récemment. L'Ordre national des infirmiers a ainsi indiqué lundi 20 mai que l'Ifsi de Nouméa, la capitale, avait été détruit. "Nous apportons notre soutien à l’ensemble de ses étudiants et de son personnel, comme à l’ensemble des soignants de Nouvelle-Calédonie dans cette période extrêmement difficile", a écrit l'instance, sur le réseau social X.
L’Ordre national des infirmiers a appris avec une grande tristesse la destruction de l’IFSI de Nouméa.
Nous apportons notre soutien à l’ensemble de ses étudiants et de son personnel, comme à l’ensemble des soignants de Nouvelle-Calédonie dans cette période extrêmement difficile.…— Ordre National des Infirmiers (@OrdreInfirmiers) May 20, 2024
Alors que la réponse du Gouvernement à cette crise était attendue, sa porte-parole, Prisca Thevenot, a annoncé ce mardi 21 mai que le Premier ministre et le Président de la République allaient partir "dès ce soir" en Nouvelle-Calédonie, aux côtés de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer. Une "mission" y sera installée. Objectif : "Renouer le fil du dialogue."
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