"Charnier" de la fac de médecine Paris-Descartes : 21 familles portent plainte

28/01/2020 Par Sandy Bonin
Ethique
Après les révélations de L'Express sur les conditions de conservation des corps à l'Université Paris-Descartes, 21 familles vont déposer plainte contre X pour atteinte à l'intégrité d'un cadavre.

  Des dépouilles "putréfiées", empilées les unes sur les autres dans le couloir, grignotées par les souris, chambre froide en panne.... Après la fermeture administrative provisoire du centre du don des corps (CDC), ordonnée mercredi 27 novembre par la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal, le pôle santé publique du parquet de Paris a ouvert une enquête vendredi 29 novembre. Selon LCI, 21 familles représentées par un avocat spécialiste en droit médical vont désormais déposer plainte contre X pour atteinte à l'intégrité d'un cadavre. Un délit passible d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende. Cette plainte sera déposée dans le courant de cette semaine au pôle santé du parquet de Paris.

Contacté par LCI, Baudouin Auffret, l'un des représentants du collectif "Proches des victimes du centre de don des corps de Descartes" tente, depuis novembre, de rassembler les familles potentiellement concernées par cette affaire. Il a ouvert une adresse mail pour recueillir les témoignages*. Il espère que cette plainte fera "évoluer la traçabilité des corps dans les centre de dons, arrêter la marchandisation des corps, communiquer aux familles ce que deviennent les corps, condamner et punir les responsables."    *victimes.descartes@gmail.com  

Le Gouvernement veut réglementer les dons du corps à la science

Le Sénat a voté mardi 28 janvier un amendement du Gouvernement au projet de loi bioéthique visant à encadrer les conditions de dons du corps à la science. Il prévoit qu'une personne qui choisit de donner son corps "à des fins d'enseignement médical et de recherche" doit exprimer son consentement de manière "écrite et express".
Il précise que ce don "ne peut être effectué qu'au bénéfice d'un établissement de santé, de formation ou de recherche titulaire d'une autorisation délivrée par le ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche". Les conditions d'ouverture, d'organisation et de fonctionnement de ces établissements seront définies par décret en Conseil d'Etat.
Selon la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, cet amendement "permettra de garantir le plus haut niveau d'exigence éthique que nous devons aux donneurs, à leur famille, aux chercheurs et aux étudiants".

L.C.

    [Avec AFP et lci.fr]

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A tout problème complexe, il y a une solution simple .... et fausse. Il faut cesser de voir la médecine libérale comme une rustin... Lire plus

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