Sages-femmes : 183 euros en plus sur la fiche de paie à partir de janvier

17/09/2021 Par Pauline Machard
Oubliées de la refonte des grilles salariales négociées lors du Ségur de la santé, les sages-femmes travaillant à l’hôpital font l’objet d’un rattrapage partiel. Mais le ministère de la Santé a écarté la création d’un statut sur-mesure, demandé par la profession.  
 

De l’aveu même de l’entourage du ministre de la Santé, “les sages-femmes ont pu se sentir mises à l’écart”, n'ayant pas été concernées par la refonte des grilles salariales, négociée entre autres pour les infirmières et aides-soignantes lors du Ségur de la Santé.  

Pour pallier le manque, Olivier Véran a donc annoncé jeudi 16 septembre, à l’occasion d’une réunion avec les syndicats de sages-femmes, que ces professionnelles exerçant à l’hôpital recevront à partir de janvier une prime de 100 euros net, et une hausse de salaire d’environ 100 euros brut par mois. Les trois quarts des 23.500 sages-femmes en bénéficieront, pour un gain mensuel équivalent à l’augmentation de 183 euros net déjà accordée aux autres personnels hospitaliers fin 2020.  

 

Pas de statut sur-mesure 

Le ministre de la Santé a en revanche écarté la création d’un statut “sur-mesure” demandé par la profession, préférant “conforter leur statut médical au sein de la fonction publique hospitalière”, notamment à travers cette “revalorisation significative”. Leurs compétences seront néanmoins étendues à de nouveaux domaines, comme l’endométriose. Le ministère entend aussi faciliter la création des “maisons de naissance” gérées par des sages-femmes.  

“Si des revalorisations inférieures aux propositions de l’Igas ont été annoncées, ce seul axe est bien insuffisant pour redonner de l’attractivité à la profession et améliorer la prise en charge des femmes et des nouveaux-nés”, a réagi le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes dans un communiqué, déplorant “un arbitrage ne répondant pas aux enjeux de la profession”.  

“En ne traitant pas en profondeur les causes du malaise des sages-femmes, l’attractivité de la profession semble durablement compromise. En ignorant les problématiques croissantes d’effectifs dans les maternités, la question essentielle de la sécurité et de la qualité de la prise en charge des patientes et des nouveaux-nés reste en suspens”, poursuit le CNSOF qui “s’alarme des conséquences de ces annonces sur le devenir des maternités”.  

[Avec AFP] 

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