
25 536 euros : ce que gagne une IPA libérale en moyenne
L'Union nationale des IPA dévoile ce mardi 4 mars les résultats d'une "grande consultation" sur la rémunération, à laquelle plus de 1000 diplômées et étudiantes ont répondu. Ils montrent "une insatisfaction générale" de la profession sur cette question, qui mine l'attractivité du métier.

Sept ans après la création du statut d'infirmière de pratique avancée, "la question de la rémunération reste une préoccupation majeure pour ces professionnelles, quel que soit leur mode d'exercice", déplore l'Unipa. En témoignent les résultats de la "grande consultation" menée par le syndicat, à laquelle 1058 personnes ont répondu, soit "environ 25%" de la population des IPA diplômées et étudiantes.
"Les résultats de cette consultation permettent d'apporter un éclairage précis sur les différences de traitement entre les IPA en fonction de leur statut (privé, libéral, fonction publique hospitalière, fonction publique territoriale, fonction publique d'État), pointe l'Unipa. Ils mettent en évidence des inégalités persistantes et soulignent la nécessité de réformes pour garantir une reconnaissance à la hauteur des compétences et des missions exercées par ces professionnelles."
94 euros d'augmentation pour les IDE devenues IPA à l'hôpital
Cette enquête révèle ainsi que seules 5.5%" des IPA salariées de la fonction publique hospitalière (FPH) -qui représentent 51% de la population- sont satisfaites de leur rémunération. Et pour cause, elles rapportent "une augmentation moyenne de 94 euros par rapport à leur ancien salaire d'IDE" ; 27% d'entre elles déclarent même qu'elles ne gagnent pas voire perdent de l'argent. Les IPA de l'hôpital public estiment pourtant que l'écart salarial entre IDE et IPA "devrait être de 530 euros".
Une perte de chiffre d'affaires de près de 30 000 euros pour les Idel devenues IPA
Les libérales ne sont pas mieux loties. Les 139 répondantes (dont 65% sont en exercice IPA exclusif, 35% en exercice mixte) déclarent en moyenne un chiffre d'affaires annuel de 47 460 euros et un BNC de 25 536 euros. Pour les 70% d'IPA libérales qui étaient auparavant Idel, ce nouvel exercice s'est traduit par une "perte de chiffre d'affaires moyenne de 29 926 euros". Leurs revendications ? Revoir les forfaits, "permettre la facturation d'actes spécifiques" en plus, mettre en place une rémunération sur objectifs de santé publique, "systématiser l'aide à l'installation via les ARS, de manière équivalente aux médecins généralistes".
Positionner les IPA "en tant que profession médicale intermédiaire"
"Les résultats montrent une insatisfaction générale des IPA concernant leur rémunération et leur reconnaissance", pointe l'Unipa. "La difficulté d’intégration et la rémunération en FPH, "l’absence de grilles adaptées" dans la fonction publique territoriale et dans la fonction publique d'Etat, ainsi que la baisse de revenus en libéral "sont des points critiques" pour le syndicat. "Une refonte des modèles de rémunération et une meilleure reconnaissance des compétences des IPA apparaissent comme essentielles pour l’avenir de la profession, souligne-t-il. En effet, les chiffres laissent apparaître une attractivité en berne, et de nombreux professionnels cherchent déjà à changer de mode d’exercice ou bien à se reconvertir, après seulement quelques années d’exercice." C'est le cas de 61 répondants à l'enquête.
"Une clarification du statut de la profession apparaît indispensable, afin de la positionner en tant que profession médicale intermédiaire, ce qui pourra permettre de résoudre à la fois des problèmes organisationnels, mais aussi de retravailler la reconnaissance salariale", insiste le syndicat.
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