Vaccins, médicaments : les dossiers chauds de cette rentrée

02/10/2018 Par Catherine le Borgne
Politique de santé

Alors qu'un groupe de sénateurs républicains et centristes vient de livrer ses conclusions et 30 propositions pour contrer les pénuries récurrentes de produits de santé, Libération met en avant le médicament et pointe les quatre dossiers à suivre, dans le cadre du débat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2019.

Premier dossier, celui des médicaments homéopathiques. Une mission de la Haute autorité de santé est en cours, destinée à examiner la situation de l'homéopathie en regard du remboursement par la sécurité sociale, actuellement fixé à 30 %. Sans attendre les conclusions de cette mission, le gouvernement s'est donné les moyens de l'action en annonçant dans le PLFSS , la parution d'un décret qui précisera "notamment la procédure et les modalités d'évaluation ou de réévaluation de ces médicaments" par la Haute autorité de santé. S'agissant des vaccins, le PLFSS instaure l'extension à tout le territoire, de l'expérimentation actuellement en cours dans deux régions depuis un an, de vaccination antigrippale par le pharmacien d'officine. Les catégories de personnes susceptibles d'être vaccinées seront élargies et incluront notamment les femmes enceintes. Pour les infirmières libérales, ce sont un décret et un arrêté qui viennent de lever les restrictions qui s'imposaient jusqu'ici à elles pour la vaccination antigrippale. Elles pourront désormais vacciner sans prescription "toutes les personnes majeures pour lesquelles la vaccination est recommandée dans le calendrier des vaccinations en vigueur, à l'exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure". Autre sujet de cette rentrée, les génériques. Car le PLFSS prévoit que les patients qui exigeront un médicament princeps alors que le générique est disponible, seront remboursés sur la base du générique, dès 2020. Une autre disposition du PLFSS consiste "médicaliser" la mention "non substituable", qui disparaîtra des prescriptions et devra répondre à des situations médicales déterminées par la HAS. Enfin, Libération rappelle que l'affaire du Levothyrox n'est pas réglée car restant "en partie irrésolue" malgré les procédures en cours. [Avec Libération]

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A tout problème complexe, il y a une solution simple .... et fausse. Il faut cesser de voir la médecine libérale comme une rustin... Lire plus

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