PMA pour toutes : le Gouvernement veut réduire les délais d’attente d’un an à six mois

15/09/2021 Par Louise Claereboudt
Politique de santé

Pour faire face à l’accroissement des demandes, le Gouvernement a annoncé un investissement de 8 millions d'euros pour les équipements et les moyens humains des centres jusqu'en 2023. Objectif : réduire les délais d’attente d’un an à six mois. 

Votée en juin dernier par le Parlement, la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes – dont les décrets d’application de la loi sont attendus dans les prochains jours – a provoqué "un afflux considérable de demandes dans les centres", a indiqué à l’AFP l’entourage du ministre de la Santé. "On s'attendait à 1.000 demandes supplémentaire en 2021, on est déjà plutôt autour de 3.500", précise-t-on. 

Olivier Véran s’est toutefois engagé à porter le délai d’attente "d’un an en moyenne à six mois pour tous les publics". Pour y parvenir, le Gouvernement va réaliser un nouvel investissement de 8 millions d’euros pour les équipements et les moyens des centres jusqu’en 2023 : 4 millions dès cette année (2 millions pour les équipements et 2millions pour le personnel). 

Des crédits d’amorçage (3,3 millions) avaient déjà été versés aux centres au cours du premier semestre 2021 afin qu’ils puissent augmenter leur capacité, précise le ministère de la Santé. 

Un comité de pilotage sera par ailleurs mis en place cet automne pour suivre la mise en application de la nouvelle loi, pour les professionnels comme pour les patients. 

Le ministre de la Santé recevait mardi 14 septembre l’ensemble des centres, les directions des établissements porteurs et les agences régionales de santé (ARS) à ce sujet. Il devait également s’entretenir dans l’après-midi avec des professionnels et des familles pour discuter de leurs attentes et échanger sur les nouvelles modalités, accompagné par les ministres Elisabeth Moreno et Adrien taquet. 

Une campagne de communication destinée à inciter au don de sperme devrait également être lancée prochainement par le ministère, plusieurs associations ayant alerté sur un risque de pénurie. 

  

[avec AFP] 

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A tout problème complexe, il y a une solution simple .... et fausse. Il faut cesser de voir la médecine libérale comme une rustin... Lire plus

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