Conseil constitutionnel.

Les députés du RN et les sénateurs LR ont décidé de saisir le Conseil constitutionnel.

Contre le délit de "provocation à l'abstention de soins", le RN et LR saisissent le Conseil constitutionnel

Les députés du Rassemblement national (RN) et les sénateurs Les Républicains (LR) ont saisi le Conseil constitutionnel sur la loi contre les dérives sectaires, contestant la création d'un nouveau délit de "provocation à l'abstention de soins" médicaux. 

16/04/2024 Par Sandy Bonin Moins de 5 min
Conseil constitutionnel.

Les députés du RN et les sénateurs LR ont décidé de saisir le Conseil constitutionnel.

Un projet de loi contre les dérives sectaires, adopté par le Parlement le 9 avril, avait créé un délit de provocation à l'abandon ou l'abstention de soins, passible d'un an d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, voire trois ans de prison et 4 .000 euros d'amende quand la provocation a été suivie d'effets.

"La provocation, au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées" à "abandonner ou à s'abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique", lorsque cet abandon "est présenté comme bénéfique pour la santé", alors qu'il peut avoir des "conséquences particulièrement graves" était notamment visée dans le texte.  

Ce vote n'a pas plu aux députés RN comme aux sénateurs LR qui y voient "une atteinte excessive à la liberté d'expression". "C'est l'ensemble du débat médical qui risque d'être mis sous cloche et l'exclusion des lanceurs d'alerte de son champ d'application n'y changera rien : un lanceur d'alerte ne peut être reconnu comme tel que plusieurs années après ses révélations, posant un grave problème de temporalité et rendant possible des condamnations infondées", dénoncent les députés RN dans un communiqué. Ce texte "porte toujours le vice originel d'une atteinte grave aux libertés fondamentales des Français, notamment la liberté d'expression et la liberté de conscience", ajoutent-ils.

Pour les sénateurs LR, "ni la nécessité, ni la proportionnalité de ces nouvelles incriminations ne sont établies" dans la mesure où il existe déjà plusieurs autres incriminations comme la répression "de l'exercice illégal de la médecine" ou "des pratiques commerciales trompeuses".

Dans leur saisine, les sénateurs LR contestent également la création d'un délit de placement ou de maintien en état de "sujétion psychologique" qui revient, selon eux, "à permettre la sanction de tout type d'emprise, de manière générique, ce quelle qu'en soit l'origine (religieuse, idéologique, conjugale, familiale, etc)".

[Avec AFP] 

SAS : accepterez-vous de partager votre agenda ?

Avocat  Du Diable

Avocat Du Diable

Oui

C'est absolument formidable , quand je me repose sur un transat, avec dans mon verre une orange fraichement pressée, en compagn... Lire plus

1 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne
Photo de profil de Henri Baspeyre
11,4 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 2 mois
encore 1 loi qui ne sera pas appliquée!...Lire plus
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

"En 10 secondes le diagnostic est fait" : l'échographie par les généralistes, une solution pour faciliter l...
21/02/2024
42
Portrait
"Je suis loin d’avoir lavé mon honneur mais j’ai rétabli l’histoire" : les confidences d’Agnès Buzyn, ministre...
22/12/2023
36
"Se poser dans une bulle, ça fait du bien" : en immersion dans cette unité cachée qui soigne les soignants...
05/01/2024
15
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17
"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité
27/02/2024
28
Podcast
"C'est assez intense" : reportage dans un centre de formation des assistants médicaux
01/03/2024
9