Chocs toxiques : la faute au mésusage des tampons

04/07/2017 Par Aveline Marques
Santé publique

Face à l'inquiétude générée par des cas de choc toxique, le Centre national du staphylocoque des Hospices civils de Lyon avait lancé une collecte de tampons usagés à l'automne dernier. Les résultats de cette étude, publiés aujourd'hui, se veulent rassurants : la composition des tampons n'est pas en cause.

Au total, plus de 700 tampons usagés ont été collectés par le Centre national du staphylocoque. 30% se sont révélés porteurs de staphylocoque doré. En parallèle, les chercheurs ont testé les marques de tampons les plus utilisées, ainsi que leurs différentes compositions, en reproduisant "les conditions de culture se rapprochant le plus de celles du vagin avec peu d'oxygène". Les résultats de cette première grande enquête nationale, publiés ce mardi par les HCL, se veulent rassurants : "Contrairement au tampon Rely retiré du marché dans les années 80, aucun dispositif vaginal ne stimule la production de la toxine TSSTT-1 qui déclenche le choc toxique". Au contraire, certains tampons, de par leur structure et la densité des fibres, semblent jouer "un rôle protecteur". En revanche, les coupes menstruelles, "ayant un diamètre plus important que les tampons", "permettent une arrivée d’air et donc d’oxygène plus importante et favorisent plus la croissance du staphylocoque et la production de la toxine", mettent en garde les chercheurs. Pour ces derniers, les syndromes de choc toxique sont donc dus au mauvais usage des protections périodiques. Ils préconisent une campagne d'information des utilisatrices, rappelant que les tampons doivent être changés toutes les quatre heures, y compris la nuit. Quant aux coupes menstruelles, elles ne doivent pas être portées la nuit et pas plus de 6 heures le jour. Le Centre national du staphylocoque estime, par ailleurs, que l'augmentation continue du nombre de chocs toxiques constatée entre les années 2000 et 2010 peut "s’expliquer par la notoriété grandissante du centre ainsi que par un meilleur diagnostic de la pathologie". Environ 20 cas sont déclarés chaque année.

SAS : accepterez-vous de partager votre agenda ?

Avocat  Du Diable

Avocat Du Diable

Oui

C'est absolument formidable , quand je me repose sur un transat, avec dans mon verre une orange fraichement pressée, en compagn... Lire plus

0 commentaire





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

"En 10 secondes le diagnostic est fait" : l'échographie par les généralistes, une solution pour faciliter l...
21/02/2024
42
Portrait
"Je suis loin d’avoir lavé mon honneur mais j’ai rétabli l’histoire" : les confidences d’Agnès Buzyn, ministre...
22/12/2023
36
"Se poser dans une bulle, ça fait du bien" : en immersion dans cette unité cachée qui soigne les soignants...
05/01/2024
15
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17
"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité
27/02/2024
28
Podcast
"C'est assez intense" : reportage dans un centre de formation des assistants médicaux
01/03/2024
9