Les ordonnances, établies entre 2014 et 2015, étaient établies au nom de plusieurs membres d'une même famille. Mais les doses de morphine étaient en fait destinées à un seul patient. Après un signalement de la CPAM, puis de l'Ordre des médecins, un médecin du Denaisis (Nord) vient d'être condamné par le tribunal de Valenciennes pour avoir prescrit des "quantités faramineuses" d'ampoules de morphine : jusqu'à 996 par semaine. Le patient en question s'injectait ainsi jusqu'à 100 doses par jour, soit 2 grammes de morphine, pour soulager ses douleurs après avoir été opéré sans succès d'une hernie discale. Une dose qui aurait pu être mortelle si ce dernier ne pesait pas 200 kilos. "J’avais peut-être trop d’empathie, je ne voulais pas le voir souffrir", s'est défendu le médecin devant les juges. Si c’était à refaire, j’aurais envoyé ce patient chez un addictologue." Son avocat a mis en avant le fait que le praticien était "sous l'emprise d'un huis clos familial". Suspendu par l'Ordre entre décembre 2015 et septembre 2016, le médecin a continué à exercer, avec une dizaine d'actes à son actif. "Des régularisations", a expliqué son avocat. Le généraliste a été relaxé pour ces faits, mais condamné pour les surdosages à six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende. Il n'a pas été interdit d'exercer. [avec lavoixdunord.fr]
Ces "quantités faramineuses" de morphine étaient destinées à un même patient. "J'avais peut-être trop d'empathie, je ne voulais pas le voir souffrir", s'est défendu le praticien à la barre du tribunal de Valenciennes.
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