un homme condamné pour tentative de meurtre de son médecin

Un homme reconnu coupable d'avoir tenté d'assassiner son médecin

Un sexagénaire a été condamné mercredi 19 mars à 13 ans de réclusion par la cour d'assises de l'Aisne pour avoir volontairement percuté en voiture son médecin, en 2022. Il pensait que ce dernier lui cachait un cancer de l'estomac.

20/03/2025 Par Chloé Subileau
un homme condamné pour tentative de meurtre de son médecin

Un homme d'une soixantaine d'années a été condamné, mercredi 19 mars, par la cour d'assises de l'Aisne à treize ans de réclusion criminelle pour avoir tenté d'assassiner son médecin. En février 2022, il avait percuté en voiture le praticien de 74 ans dans la commune de Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt, alors que ce dernier marchait. L'accusé s'était présenté quelques minutes plus tard dans une gendarmerie, indiquant qu'il avait "tué volontairement son médecin", rappelle le quotidien L'Union dans son édition du 19 mars. 

Pris en charge rapidement, le praticien a survécu, mais présentait plusieurs fractures aux côtes, à une cervicale et au nez, ainsi qu'un traumatisme crânien grave, de multiples plaies et d'autres traumatismes, détaillent nos confrères. 

Altération du discernement

Pour justifier son geste - qu'il a préparé pendant plusieurs mois, le patient a expliqué qu'il pensait que son médecin lui cachait un cancer de l'estomac. En réalité, l'homme n'était atteint d'aucune maladie. Il reconnait désormais s'être "fait des films". "Sa folie nous échappe", a affirmé l'avocat de la défense, Me Bouchaillou, lors du procès qui s'est ouvert lundi 17 mars.  

Plusieurs psychiatres ont été sollicités pour se pencher sur le cas de ce patient. Trois d'entre eux ont conclu à une altération du discernement de l'accusé lors des faits, un autre a déterminé qu'il y avait une abolition de son discernement.  

Face à l'impossibilité des psychiatres à se mettre d'accord sur l'état de santé mentale de l'accusé, l'avocat général a appelé à la prudence. Il avait requis quinze ans de réclusion, ainsi qu'un suivi socio-judiciaire de dix ans avec une injonction de soins. 

La cour d'assises n'a finalement pas retenu l'abolition du discernement du patient et l'a condamné à treize ans de réclusion criminelle, ainsi qu'à un suivi socio-judiciaire de cinq ans avec obligation de soins, de réparer les dommages causées aux parties civiles et de ne pas entrer en relation avec elles.  

[avec L'Union

5 débatteurs en ligne5 en ligne
Photo de profil de Tristan Derycke
179 points
Débatteur Renommé
Gastro-entérologie et hépatologie
il y a 2 mois
Chaque jour qui passe nous confirme que nous vivons une époque merveilleuse, où les quémandeurs de certificats de complaisance savatent leur médecin, quand ce ne sont pas les hypochondriaques qui tent
Photo de profil de Karine Van Wassenhove
24 points
Psychiatrie
il y a 2 mois
Bon ça semble clairement être un délire hypocondriaque. Les paranoïaque sont dangereux, c'est un fait. Espérons qu'il aura tout de même un suivi psychiatrique et des antipsychotiques en prison.
Photo de profil de Henri Baspeyre
13,6 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 2 mois
dommage aux parties civiles il ne paiera jamais!
 
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