Trois chirurgiens d’une même clinique soupçonnés d’escroquerie à la CPAM

06/09/2021 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice
Trois chirurgiens exerçant dans le service thoracique et cardiovasculaire d'une clinique de Bayonne sont visés par une enquête judiciaire pour des escroqueries présumées. Ils sont soupçonnés de surfacturations et d’actes fictifs. L’Assurance maladie chiffre le préjudice à 610.000 euros.

  Exerçant dans le service thoracique et cardiovasculaire de la clinique Belharra de Bayonne, trois chirurgiens sont sous le coup d’une enquête judiciaire pour des escroqueries présumées au préjudice de la CPAM. Cette dernière chiffre le montant des détournements à 610.000 euros, qui seraient répartis de la manière suivante entre les praticiens : 60.000 euros pour l'un, 110.000 euros pour le deuxième et 440.000 euros pour le troisième. Si aucune mise en examen n’a pour l’heure été prononcée, des investigations, pilotées par le juge d’instruction et menées depuis plusieurs mois par la brigade financière de l'antenne bayonnaise de la police judiciaire de Bordeaux, sont toujours en cours. Les trois praticiens nient cependant les faits qui leur sont reprochés, rapporte France Bleu Pays basque. Les contrôles de l’Assurance maladie ont relevé des anomalies, conduisant à soupçonner des surfacturations ou des actes fictifs. 

  L’un d’eux déjà suspendu par l’Ordre Selon France Bleu, le chirurgien soupçonné d’avoir escroqué la plus grosse somme est interdit d’exercer dans le cadre d’une autre affaire. En effet, l’Urssaf Aquitaine a déposé plainte contre lui auprès de la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins. L’organisme de recouvrement estime avoir été escroqué par ce praticien à hauteur de 242.000 euros. Une somme qui correspond à des cotisations sociales non perçues. La demande de l’Urssaf avait dans un premier temps été rejetée en octobre 2017. Mais l’instance nationale de l’Ordre, le 30 novembre dernier, puis le Conseil d’Etat, le 30 avril, ont finalement validé sa requête. Le chirurgien a ainsi été interdit d’exercice pendant 18 mois, et ce, du 1er mars 2021 jusqu’à fin 2022. [avec France Bleu]

Vignette
 

SAS : accepterez-vous de partager votre agenda ?

Pierre Nevians

Pierre Nevians

Non

A tout problème complexe, il y a une solution simple .... et fausse. Il faut cesser de voir la médecine libérale comme une rustin... Lire plus

0 commentaire





La sélection de la rédaction

"En 10 secondes le diagnostic est fait" : l'échographie par les généralistes, une solution pour faciliter l...
21/02/2024
42
Portrait
"Je suis loin d’avoir lavé mon honneur mais j’ai rétabli l’histoire" : les confidences d’Agnès Buzyn, ministre...
22/12/2023
36
"Se poser dans une bulle, ça fait du bien" : en immersion dans cette unité cachée qui soigne les soignants...
05/01/2024
15
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17
"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité
27/02/2024
28
"C'est assez intense" : reportage dans un centre de formation des assistants médicaux
01/03/2024
9