"Je cherche quoi faire pour quitter l’hôpital" : 69% des jeunes médecins subissent une pression à cause de la quantité de travail

04/07/2022 Par Marion Jort
Selon une enquête du syndicat Jeunes Médecins, près de trois quarts des praticiens travaillant à l’hôpital souffrent de la pression liée à la “quantité de travail incompressible” de leur exercice. 

  Jeunes Médecins entend bien poursuivre son combat pour lutter contre le dépassement du temps de travail. Alors que le Conseil d’Etat vient de rappeler les hôpitaux à l’ordre en leur demandant d’effectuer un décompte “fiable et objectif" du temps de travail des internes et médecin, le syndicat publie une enquête, ce jeudi 23 juin, sur le temps de travail des médecins hospitaliers.  Il en ressort d’abord que 20% des répondants évaluent leur temps de travail entre 45 et 50 heures hebdomadaires ; 22% entre 50 et 55 heures. Plus inquiétant, 16% des médecins interrogés considèrent travailler entre 55 et 60 heures par semaine. Enfin, plus de 11% travaillent plus que 65 heures.   

 

Par ailleurs, le décompte du temps de travail se fait essentiellement à la demi-journée pour la grande majorité des participants à l’enquête (85%). Pourtant, plus de la moitié préférerait un décompte horaire (52%). 

Enfin, selon Jeunes Médecins, 69% des médecins ont confié subir une pression due à la quantité de travail incompressible. “Je cherche quoi faire pour quitter l’hôpital. Temps de travail excessif, difficultés de communication, sous-effectif… Ce sont les conditions déplorables qui me poussent à vouloir partir”, témoigne anonymement l’un d’eux. “Mon temps de travail est très important. Je n'ai aucune qualité de vie. La charge de travail est trop importante et le salaire insuffisant. La garde à 250 euros est un scandale. Je suis moins payée pour une garde qu'une infirmière de jour faisant des heures supplémentaires de nuit”, écrit encore une autre.     

Jeunes Médecins précise que la majorité des répondants à cette enquête sont des femmes. Les participants ont obtenu leurs DES entre 2014 et 2021, essentiellement parmi les spécialités suivantes : psychiatrie, pédiatrie, gynécologie et anesthésie-réanimation. La majorité d’entre eux sont des praticiens hospitaliers (40%) et des praticiens contractuels (20%).    

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