Barrages aux péages, tractages… Les infirmières libérales poursuivent leur mobilisation

19/02/2024 Par Louise Claereboudt
Paramédicaux
A l'appel du collectif Infirmiers libéraux en colère, la profession s'est mobilisée ce samedi 17 février, jour de chassé-croisé des vacances d'hiver. Plusieurs actions ont été organisées dans les gares ou sur les routes du pays. Objectif : obtenir du Gouvernement une revalorisation des actes.

  Le torchon brûle entre les infirmières libérales et le Gouvernement. En mal de reconnaissance, la profession était une fois de plus appelée à se mobiliser ce samedi 17 février, jour de chassé-croisé des vacances d'hiver. A l'appel du collectif Infirmiers libéraux en colère, des centaines de blouses blanches sont descendues dans les rues de plusieurs villes de France pour mener diverses actions. Au total, "une vingtaine de points de rassemblement" ont été observés. Des opérations de tractage avec parfois des "barrages filtrants avec ralentissements" ont été organisées, notamment sur des péages à Toulouse et Nîmes, sur un pont d'Aix-en-Provence, sur le parvis des gares de Nantes, Saint-Nazaire ou La Baule (Loire-Atlantique) ou dans le centre-ville de Lille. Lancée fin janvier dans le sillage du mouvement des agriculteurs, la mobilisation a donné lieu à plusieurs dizaines de manifestations locales depuis. Plusieurs rassemblements devant des CPAM ont par exemple eu lieu ces derniers jours.

Le collectif Infirmiers libéraux en colère demande la revalorisation des actes, qui n'ont pas été revus à la hausse depuis 15 ans, et ce malgré l'inflation. "Il y a des soins qu'on ne peut plus faire, parce qu'on est presque à perte", a indiqué à l'AFP la coprésidente du collectif Gaëlle Cannat. Il réclame en outre la hausse des indemnités kilométriques. "Quelle profession tolèrerait de perdre plus de 20% de pouvoir d'achat ?", interroge également le syndicat Convergence infirmière, qui soutient le mouvement. Les IDEL veulent aussi obtenir une reconnaissance de la "pénibilité du métier", et pouvoir partir à la retraite à 60 ans, ou 62 ans à taux plein. Si le collectif indique avoir eu une première prise de contact avec le cabinet de Frédéric Valletoux, le 16 février, il n'entend pas relâcher la pression. Il promet en effet de nouvelles actions. Une opération de tractage à la gare de Lyon, à Paris, est d'ores et déjà planifiée pour ce samedi 24 février.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs médecins ont affiché leur soutien à la profession. "Je rappelle que sans eux tout explose ou implose. Le résultat serait le même. Car ils sont l’amont mais aussi l’aval de l’aval des services hospitaliers", écrit par exemple le Dr Jérôme Barrière sur X. [avec AFP]   

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