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Un médecin esthétique radié par l'Ordre pour "comportement malsain" avec ses salariées

Un médecin esthétique de la métropole lilloise a été radié par la chambre disciplinaire des Hauts-de-France pour "comportement malsain" auprès de ses salariées, a révélé le média 20 Minutes. Il avait notamment organisé un shooting photo durant lequel ces jeunes femmes devaient "jouer les groupies".  

31/05/2024 Par Louise Claereboudt
Déontologie
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Septembre 2022. Quatre anciennes salariées d'un centre de médecine esthétique baptisé Clinic renaissance, dans la métropole lilloise, portent plainte contre le médecin. Ces dernières l'accusent d'avoir eu un comportement déplacé envers elles. D'après la décision ordinale consultée par 20 Minutes, il est notamment question d'un shooting photo au cours duquel les salariées devaient "jouer les groupies en s'agrippant à leur patron sous la lumière des projecteurs", relaient nos confrères.

"Des mises en scène purement grotesques, de surcroit offensantes et dégradantes pour de jeunes femmes salariées dévouées à leur employeur", selon la chambre disciplinaire de l'Ordre des Hauts-de-France, qui souligne le "comportement malsain" du praticien, qu'elle a décidé de radier. Selon les plaignantes, des photos issues de ce shooting auraient en outre été diffusées sur les réseaux sociaux sans leur consentement.

Ce n'est pas tout. Selon 20 Minutes, le médecin a été condamné par les prud’hommes de Lille en février dernier à verser 25.000 euros à une salariée pour harcèlement sexuel. "Mains aux fesses, sous-entendus sexuels, SMS déplacés et répétés semblaient monnaie courante", indique le média. Une autre employée a reconnu avoir eu plusieurs relations intimes avec le médecin au sein même du cabinet. En outre, ajoute le média, plusieurs plaintes pour violences conjugales ont été déposées à son encontre par d'anciennes compagnes.

La chambre disciplinaire reproche également au médecin esthétique d'avoir compromis "la sécurité des soins de ses patients" en utilisant des PRP (plasma riche en plaquettes) pour réaliser des liftings du visage dans le cadre de cicatrisation. Une pratique réservée à des buts thérapeutiques ou scientifiques, a rappelé l'instance. Selon 20 Minutes, le médecin avait déjà été interdit d'exercer pendant deux mois pour avoir laissé ses salariées pratiquer seules des épilations laser.

[avec 20 minutes]

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