"Nous ne sommes pas des marchands de tapis" : le départ du médecin dans la ville voisine ne passe pas

À peine plus d'un an après son arrivée à Salles-d'Aude, en juin 2022, ce jeune généraliste s'apprête déjà à en repartir. Le praticien n'ira pas bien loin puisqu'il compte s'installer dans une maison de santé située sur la commune voisine de Fleury d'Aude, à 3 kilomètres de là.  

Cette décision désespère la municipalité de Salles-d'Aude, qui s'apprêtait à construire "un centre médical provisoire" accueillant le jeune praticien et des confrères, en attendant la construction d'un pôle de santé avec la pharmacie. 

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Le généraliste explique en effet dans la presse locale qu'il attend l'arrivée prochaine de son frère et de sa belle-sœur, tous deux en fin d'études de médecine. "Nous voulons nous installer ensemble", confie-t-il à L'Indépendant. Or, alors que rien n'aurait été formalisé du côté de Salles-d'Aude, à Fleury-d'Aude, l'offre était clé en mains : "Quand vous suggère un centre médical totalement construit avec quatre cabinets et qui vous offre le loyer pendant dix ans, j'ai préféré saisir cette opportunité", justifie le jeune praticien. "Je ne dois rien à la mairie de Salles-d'Aude. La municipalité a l'impression de s'être décuplée. Mais cela reste bien inférieur aux propositions des villes alentours", insiste-t-il, convaincu que ses patients n'auront pas de mal à venir consulter dans son nouveau cabinet. Et "pour celles et ceux qui seront dans l'incapacité de se déplacer, j'irai les voir", assure le généraliste. 

Des arguments qui ne passent pas auprès du maire de Salles-d'Aude : "Si être prêt à engager plus de 100 000 euros de deniers publics pour l'installation d'une profession libérale ce n'est rien faire, nous ne sommes vraiment pas de la même planète, regrette l'édile. Nous ne sommes pas des marchands de tapis." 

[avec L'Indépendant]