
Près d'un professionnel sur deux mécontent du fonctionnement du SAS sur son territoire, révèle une enquête
"Connaissez-vous le Service d'accès aux soins (SAS) de votre région ?", "est-il opérationnel dans votre département ?", "depuis quand ?"... Une enquête, lancée en avril 2024 par la Fédération des CPTS (FCPTS) et l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS), fait le point sur le déploiement du SAS. “Concours pluripro” vous détaille les points importants en exclusivité.

Article initialement publié sur Concours Pluripro
En fonction des territoires, le déploiement du SAS est très fluctuant. C'est ce que révèle un questionnaire mené par l'UNPS et la FCPTS entre avril et juin 2024. Au total, 724 professionnels y ont répondu, dont 58 coordinateurs de CPTS, 55 infirmières, 14 masseurs-kinésithérapeutes, 429 médecins, 8 sages-femmes, 21 pharmaciens…. Toutes régions confondues, l'Ile-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes ont apporté le plus de réponses, respectivement 124 et 111.
Lancé sur le territoire national en 2022, après une phase de réflexion entamée en 2019, le SAS s'inscrit "dans le cadre du pacte pour la refondation des urgences et réaffirmé lors du Ségur de la santé", précise le ministère de la Santé sur son site. Objectif : "répondre partout à la demande de soins, urgents et/ou non programmés, de la population grâce à une prise en charge lisible et coordonnée entre les acteurs de santé de l’hôpital et de la ville d’un même territoire".
Mais le dispositif est-il vraiment connu et utilisé par les professionnels de terrain ? 352 (48.6%) affirment "bien” connaître le dispositif et 238 (32.9%) en ont entendu parler. En revanche, 134 (18.5%) personnes interrogées ne connaissent pas le SAS.
Dans 29.2% des territoires, le SAS est effectif depuis plus d'un an, alors que dans 24% il l'est depuis moins d'un an. Seul 22% des interrogés ont un SAS opérationnel depuis plus de deux ans.
Si près de la moitié des répondants (277) indiquent que le SAS est opérationnel dans leur département, 138 affirment qu'ils ne savent pas s'il l'est et 47 affirment qu'il ne l'est pas. Pour 89 d'entre eux, le dispositif devrait être mis en place moins d'un an, après l'enquête, pour 33, dans moins de 3 mois.
Parmi les 175 déclarant que le SAS n’est pas opérationnel sur leur territoire, près de de la moitié des répondants (84) indique que d’autres outils ont été déployés sur leur territoire dans la gestion des soins non programmés. Notamment, le dispositif "consultations non programmées", mais aussi ADOPS72, la cellule de coordination de soins non programmés (CCNSP) en Normandie, les CPTS, ou encore Medaviz, 48h Chrono et les médicobus...
Pour les professionnels de santé issus de territoires dans lesquels le SAS est opérationnel, et qui disent le connaitre, 24 d'entre eux estiment qu'un chirurgien-dentiste peut y participer, 14 mentionnent la participation des kinés et 270 celles des médecins. Pharmaciens, sages-femmes et ambulanciers font aussi partie des professions les plus citées.
source : UNPS et FCPTS
Au total, seuls 52% des professionnels interrogés se disent satisfaits du fonctionnement du SAS sur leur territoire, et 48% ne le sont pas. Un élément de réponse à ce constat pourrait résider dans un partenariat ville-hôpital jugé "non efficace" par 40% des interrogés. Mais pas seulement, car certains apportent d'autres pistes comme un lien difficile entre le SAS et les CPTS, des problèmes de paiement forfaitaire par les structures ou encore un retard du logiciel de prise de rendez-vous.
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