
Médecins envoyés jusqu'à deux jours par mois dans les déserts : le Gouvernement veut mettre en place la mesure dès septembre
Le ministre chargé de la Santé a annoncé, lundi 28 avril, que le Gouvernement espère mettre en place dès septembre prochain le dispositif prévoyant l'envoi des médecins jusqu'à deux jours par mois dans les territoires les plus sous-dotés. Cette mesure fait partie du "pacte de lutte contre les déserts médicaux" présenté en fin de semaine dernière par le Premier ministre.

Il n'y a plus de temps à perdre pour le Gouvernement qui espère voir le dispositif obligeant les médecins, généralistes comme spécialistes, à aller travailler jusqu'à deux jours par mois dans des déserts médicaux mis en place dès septembre prochain. Selon le ministre chargé de la Santé, interrogé ce lundi à la sortie du conseil des ministres, cette mesure – et les nombreuses autres présentées par le Premier ministre vendredi 25 avril - peut "rapidement" être mise "en action pour globalement, on l'espère, être opérationnel[e] [durant] le mois de septembre".
D'ici là, les agences régionales de santé et les préfectures, en lien avec les élus locaux, vont notamment devoir définir les zones particulièrement sous-denses en médecins où ces renforts pourront travailler, a indiqué Yannick Neuder.
Suppression du numerus apertus
Alors que l'entourage du Gouvernement avait évoqué la semaine dernière des pénalités financières pour les médecins qui ne participeraient pas à ces "consultations avancées" dans les territoires les plus en difficulté, le ministre chargé de la Santé s'est montré plus prudent. "Pour l'instant, on mise beaucoup sur l'engagement, sur la solidarité, avec une incitation financière" pour les médecins participants, a-t-il insisté. Mais "si certains ne le font pas, […] on verra si effectivement il y aura des pénalités ou autres."
"L'idée, ce n'est pas de prendre un médecin de Paris pour le faire descendre à Marseille", a rassuré Yannick Neuder, mais de "pouvoir partir le matin, faire sa vacation et pouvoir rentrer" le soir.
Parmi les autres mesures promises par le Gouvernement, la suppression du
numerus apertus, pour accroitre le nombre d'étudiants en médecine formés. Sur ce sujet, l'exécutif a prévu d'utiliser "un vecteur législatif au mois de juin", a annoncé Yannick Neuder. "Il s'agira de former en fonction des besoins du territoire, en privilégiant l'accès à la première année de médecine sur chacun des départements", a-t-il dit.
[avec AFP]
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