Des coups de feu tirés contre des vigiles aux urgences d'Avicenne

03/05/2017 Par Fanny Napolier
Faits divers / Justice

Des agents de sécurité de l'hôpital Avicenne ont été la cible de tirs au pistolet automatique. Les faits se sont produit au soir du premier tour de la présidentielle.

Dimanche 23 avril, au soir du premier tour de la présidentielle, deux hommes arrivés en voiture se présentent aux urgences de l'hôpital Avicenne, à Bobigny. Ils demandent à entrer, assurant que l'un d'eux est blessé. Les agents de sécurité reconnaissent les deux hommes, déjà venus quelques heures plus tôt pour demander des renseignements sur le numéro de chambre d'un patient. Les vigiles décident d'intervenir. C’est alors que le chauffeur s’enfuit à pied, tandis que le passager reprend le volant et percute un véhicule qui arrivait derrière lui. Un agent de sécurité tente de s’emparer des clés de la voiture. Le conducteur sort un petit pistolet automatique et tire deux fois. Trois vigiles sur quatre présents au moment des faits, ont été choqués ou blessés et sont en arrêt de travail. L’un d’eux a le poignet cassé. Lundi, Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP, est venu à Avicenne, témoigner de son soutien. Selon le CHSCT de l'hôpital Avicenne, une deuxième agression s’est déroulée mardi soir, au cours de laquelle un patient furieux de ne pas être pris en charge s’en est pris physiquement à un vigile. La victime souffre d’une fracture de la cheville. Mercredi soir, à nouveau à l’entrée de l’hôpital, un conducteur qui demandait à accéder aux urgences s’est vu redirigé vers un autre établissement. Dans des circonstances encore floues, un agent de sécurité s’est retrouvé au sol et le chauffeur lui a roulé sur la main. Cet enchaînement de violences inquiète le CHSCT, alors qu’il existe pourtant un projet de sécurisation de l’hôpital. Ce dernier prévoit de renforcer les locaux de la loge et de mieux protéger l’accès des voitures, par des barrières. "Mais il manque les moyens financiers pour le faire", déplore Sylvette Morin, secrétaire du CHSCT. La direction de l’AP-HP précise "partager les inquiétudes exprimées par les agents" et indique que "plusieurs réunions ont eu lieu avec les représentants du personnel pour les informer". [Avec Leparisien.fr]

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