En l'absence d'un essai comparatif, une méta-analyse en réseau peut être utilisée pour estimer cet effet. Tous les essais cliniques randomisés incluant des diabétiques de type 2 pour lesquels les inhibiteurs du SGLT-2, les agonistes du GLP-1 et les inhibiteurs de DPP-4 ont été comparés entre eux à un placebo ou à l’absence de traitement, et suivis au moins 12 semaines, ont été inclus. Les inhibiteurs de SGLT-2 sont associés à une mortalité toutes causes significativement plus faible que les groupes témoins (différence de risque absolue [DR] = -1,0%, hazard ratio [HR]= 0,80 [IC 95% : 0,71 à 0,89] ; il en est de même pour les agonistes de GLP-1 (DR = - 0,6%, HR = 0,88 [0,81 à 0,94]). Les inhibiteurs de SGLT-2 sont associés à une mortalité plus faible que les inhibiteurs de DPP-4 (DR = -0,9%, HR = 0,78 [0,68 à 0,90]) ; il en est de même des agonistes de GLP-1 (DR = -0,5%; HR = 0,86 [0,77 à 0,96]). En revanche, ce n’est pas le cas des inhibiteurs de DPP-4 qui ne sont pas significativement associés à une réduction de la mortalité toutes causes confondues par rapport aux groupes témoins (DR = 0,1%, HR = 1,02 [0,94 à 1,11]). Les inhibiteurs de SGLT-2 sont significativement associés à une mortalité cardiovasculaire inférieure à celle des groupes témoins (DR = -0,8%, HR = 0,79 [0,69 à 0,91]) comme le sont les agonistes de GLP-1 (DR = -0,5%; HR = 0,85 [0,77 à 0,94] ). Les inhibiteurs du SGLT-2 sont significativement associés à des taux plus faibles de survenue d’insuffisance cardiaque (DR = -1,1%, HR = 0,62 [0,54 à 0,72]) et d’infarctus du myocarde (DR = -0,6%; HR = 0,86 [0,77 à 0,97]) par rapport aux groupes témoins. Comparés aux inhibiteurs du SGLT-2, les agonistes du GLP-1 sont associés à un risque supérieur d'effets indésirables entraînant l’arrêt du médicament (DR = 5,8%, HR = 1,80 [1,44 à 2,25]) ; il en est de même pour les inhibiteurs du DPP-4 (DR = 3,1%, HR =1,93 [1,59 à 2,35]). En conclusion, selon cette cette méta-analyse en réseau, l'utilisation des inhibiteurs de SGLT-2 ou des agonistes du GLP-1 est associée à une mortalité plus faible que l’utilisation des inhibiteurs de DPP-4, le placebo ou l’absence de traitement. L'utilisation d'inhibiteurs de DPP-4 n'est pas associée à une mortalité plus faible que sous placebo ou sans traitement. De plus, la tolérance des inhibiteurs de SGLT2, hélas non disponibles à l’heure actuelle en France (mais qu’on espère avoir rapidement à notre disposition), semble meilleure que celle des agonistes de GLP1 et des inhibiteurs de DPP4.
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