La moitié des médecins ne sont pas assez formés à soigner les patients socialement vulnérables

23/10/2018 Par Sandy Bonin

Une nouvelle étude de la Drees indique que la prise en charge des patients vulnérables est jugée "difficile" par les trois quarts des médecins. 54% des médecins généralistes libéraux souhaiteraient être mieux formé à la prise en charge des patients en situation de vulnérabilité sociale.

  Parmi les difficultés signalées, 83% des médecins interrogés signalent une durée de consultation plus longue avec ces patients, 86% citent l'addition de plusieurs problèmes de santé, 84% une difficulté à suivre le traitement et 83% un recours aux soins tardif. Les médecins pointent aussi le manque de coordination avec le secteur social (78%), les obstacles à la prévention envers les patients (75%) et la surcharge de travail administratif (73%).  

"Adapter leur prise en charge biomédicale"

  Les généralistes veulent être formés d'abord pour mieux connaître "les possibilités et les domaines d'intervention des travailleurs sociaux" (82%). Viennent ensuite "l'accès aux droits" (79%) et "l'utilisation d'outils de repérage" (68%). Huit médecins sur dix pensent qu'il est de leur ressort de "repérer systématiquement" les patients vulnérables et "d'adapter leur prise en charge biomédicale". Concrètement, 80% disent avoir accordé "souvent" ou "parfois" des aménagements financiers, comme des délais de paiement ou l'absence de dépassement d'honoraires, à certains de leurs patients au cours du dernier mois. Le repérage de la vulnérabilité sociale repose sur des critères économiques pour les médecins: ils déclarent se baser d'abord sur "des revenus insuffisants" (67%), "un isolement social" (61%) et "des difficultés liées à l'emploi" (57%) pour juger la situation du patient. L'étude a été réalisée à partir des réponses de 994 médecins généralistes libéraux formant un échantillon représentatif, interrogés entre mars et mai 2017. Aucune définition ne leur a été donnée sur la vulnérabilité sociale, qu'ils devaient eux-mêmes définir pour mettre en avant le "caractère multidimensionnel" de la vulnérabilité, selon les auteurs. [Avec AFP]

Restreindre la liberté d’installation va-t-il rebuter les candidats ?

Blue Gyn

Blue Gyn

Non

Il y a une telle distance entre l'étudiant qui choisit "médecine" et le jeune médecin qui s'installe, que je ne pense pas que les ... Lire plus

Restreindre la liberté d’installation va-t-il rebuter les candidats ?

Blue Gyn

Blue Gyn

Non

Il y a une telle distance entre l'étudiant qui choisit "médecine" et le jeune médecin qui s'installe, que je ne pense pas que les ... Lire plus

 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

"En 10 secondes le diagnostic est fait" : l'échographie par les généralistes, une solution pour faciliter l...
21/02/2024
42
Portrait
"Je suis loin d’avoir lavé mon honneur mais j’ai rétabli l’histoire" : les confidences d’Agnès Buzyn, ministre...
22/12/2023
36
"Se poser dans une bulle, ça fait du bien" : en immersion dans cette unité cachée qui soigne les soignants...
05/01/2024
15
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17
"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité
27/02/2024
28
Podcast
"C'est assez intense" : reportage dans un centre de formation des assistants médicaux
01/03/2024
9