Les masques FFP2 peu adaptés au visage des femmes

16/09/2020 Par Sandy Bonin
Santé publique
Une étude de l'université australienne University of Western Australia, parue dans la revue médicale Anaesthesia, dévoile que les masques filtrants utilisés par les soignants sont moins adaptés à la forme du visage des femmes et des Asiatiques, ce qui expose ces derniers à un plus grand risque d'infection par le Covid-19.
 

"Les masques filtrants ne peuvent apporter une bonne protection que s'ils épousent bien la forme du visage de l'individu, afin qu'ils soient hermétiquement ajustés et ne laissent pas passer de l'air non-filtré", a souligné l'auteur principal de l'étude, la Pr Britta von Ungern-Sternberg. Selon les scientifiques, une bonne adaptation au visage de la personne qui porte le masque est plus importante, en termes de protection, que sa capacité de filtration. Cette étude passe en revue différents travaux réalisés dans plusieurs pays avant même l'épidémie de Covid-19 pour évaluer les masques filtrants utilisés par les soignants, comme les FFP2 et leur équivalent dans le monde anglo-saxon, les N95. Elle montre que lors de tests réalisés sur les masques, ceux-ci pouvaient correctement être appliqués par 95% des hommes mais seulement 85% des femmes. En outre, les masques allaient à 90% des personnes d'origine caucasienne, contre 84% des personnes d'origine asiatique. La proportion était particulièrement basse, 60% en moyenne, pour les femmes asiatiques.

Les auteurs citent l'exemple des Etats-Unis, où les masques N95 sont testés sur un panel de soignants pour garantir leur efficacité. Or, font-ils valoir, les femmes et les Asiatiques sont "sous-représentés" dans ce panel. Pourtant, selon les estimations de plusieurs autorités sanitaires à travers le monde, les femmes représentent environ les deux-tiers du total des soignants dans de nombreux pays. Selon les auteurs de l'étude, il faudrait que les masques soient systématiquement testés sur les soignants dans les hôpitaux avant d'être portés pour prendre en charge les malades, ce qui n'a pas été possible durant la pandémie de Covid-19 par manque de temps et à cause de la pénurie d'équipements.   [Avec AFP]  

"Un motif, une consultation" : approuvez-vous cette pratique ?

Blue Gyn

Blue Gyn

Oui

C'est mieux quand le patient sait pourquoi il vient, qu'il annonce la couleur et qu'on peut donc préparer le créneau horaire et l... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Histoire
Médecin militaire, pilote d’hélicoptère, parachutiste… La vie "extraordinaire" du général Valérie André
04/04/2025
0
Déserts médicaux
"Médecin généraliste, j'ai ouvert un cabinet secondaire dans un désert… et ça n'a pas duré"
06/05/2025
14
Histoire
Autopsie d'Hitler : la contre-enquête d'un médecin légiste français
30/04/2025
1
PASS/LAS
Externes, internes : les étudiants en médecine rapportent des centaines de milliers d'euros à l’État
20/01/2022
1
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2
Vidéo Démographie médicale
Egora décrypte la proposition de loi Garot
11/04/2025
0