Mieux repérer l’algodystrophie chez l’enfant

23/12/2015 Par Dre Marielle Ammouche

Une équipe du CHU de Toulouse, avec le financement de la fondation Apicil contre la douleur, a réalisé deux court-métrages d’information, "Algo : haltères & go", à destination du grand public et des professionnels de santé, pour améliorer le repérage et la prise en charge de l’algodystrophie chez les enfants et les adolescents. L’algodystrophie, ou Syndrome Douloureux Régional Complexe (Sdrc),est une pathologie, difficile à diagnostiquer. Chez l’enfant et l’adolescent, ellese manifeste par des douleurs principalement dans les jambes, les poignets, chevilles, les mains, toujours proches d’une articulation. Si ses causes ne sont pas clairement établies, cette pathologie intervient souvent après une entorse ou une blessure bénigne suivie d’une immobilisation inadaptée du membre concerné. Les douleurs, d’intensité et de fréquence variables, peuvent durer de quelques jours à beaucoup plus longtemps. Difficile à diagnostiquer, le Sdrc est complexe à soigner. Pour les enfants et adolescents atteints de cette pathologie, les répercussions sont souvent très pénalisantes quand l’algodystrophie s’installe dans la durée : troubles du sommeil et de la concentration, anxiété, angoisse, irritabilité, fatigue, absences scolaires, isolement social… Pour le Dr Agnès Suc, pédiatre et responsable de l’équipe ressource douleurs pédiatriques à l’hôpital des enfants du CHU de Toulouse, "C’est une maladie bénigne dont on guérit toujours. Mais on ne sait pas en combien de temps. Les enfants nous rapportent souvent que ce qu’ils ont le plus de difficulté à vivre, outre la douleur, c’est l’impression de ne pas se sentir entendus, de ressentir aussi une certaine incompréhension devant la normalité des examens complémentaires malgré leur douleur et l'absence de solution-miracle." Le film insiste sur l’importance de la reconnaissance de la douleur et de la prise en charge, le plus tôt possible, par une équipe médicale pluridisciplinaire. Pour améliorer la prise en charge de ces patients, une équipe du CHU de Toulouse, avec le financement de la fondation Apicil contre la douleur, a réalisé un film d’information : "Algo : haltères & go". Ce court-métrage existe en deux versions : une pour le grand public et une pour les professionnels de santé. Il est mis en ligne sur YouTube, ainsi que sur le site du CHU de Toulouse, et de la Fondation Apicil.

 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

"En 10 secondes le diagnostic est fait" : l'échographie par les généralistes, une solution pour faciliter l...
21/02/2024
42
Portrait
"Je suis loin d’avoir lavé mon honneur mais j’ai rétabli l’histoire" : les confidences d’Agnès Buzyn, ministre...
22/12/2023
36
"Se poser dans une bulle, ça fait du bien" : en immersion dans cette unité cachée qui soigne les soignants...
05/01/2024
15
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17
"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité
27/02/2024
28
Podcast
"C'est assez intense" : reportage dans un centre de formation des assistants médicaux
01/03/2024
9