Syndrome de choc toxique menstruel : la composition des cups et tampons n’est pas en cause, selon l’Anses

21/01/2020 Par Marielle Ammouche
Gynécologie-Obstétrique
L’Anses considère qu’en l’état actuel des connaissances, le syndrome de choc toxique menstruel ne peut être directement lié aux matériaux utilisés dans les produits d’hygiène intime féminins. Mais compte tenu de la gravité de cette affection, elle recommande d’améliorer l’information des femmes.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) vient de rendre publiques les résultats de son évaluation sur les risques sanitaires associés aux produits de protection féminine, en particulier les tampons et les coupes menstruelles. L’agence avait en effet été saisie en 2016 sur cette question suite à la médiatisation de cas de syndrome de choc toxique (SCT) menstruel, ayant eu des conséquences dramatiques, et pouvant être liés à une infection par staphylocoque aureus, favorisée par ces protections intimes. L’Anses a donc mené une expertise complétée par des enquêtes et des essais supplémentaires. Il en ressort que « le SCT n’est pas lié au matériau utilisé dans la composition de ces protections ». Les experts soulignent cependant la gravité de ce syndrome. Ils recommandent donc de renforcer l’information des femmes et des professionnels de santé sur ce sujet. Il apparait ainsi nécessaire d’améliorer les emballages et notices des coupes menstruelles, plus récemment arrivées sur le marché. L’Anses insiste aussi sur les mesures d’hygiène concernant notamment le lavage des mains, la durée du port « aussi bien pour les tampons que pour les coupes menstruelles », et l’utilisation de protection uniquement pendant les règles et adaptée au flux. Les analyses ont bien révélé la présence de substances chimiques dans les tampons et les coupes menstruelles, mais « sans dépassement des seuils sanitaires » précise le rapport. Et surtout, sans lien avec un risque d’augmentation du SCT. L’agence recommande tout de même aux fabricants d’améliorer la qualité de ces produits et « d’éliminer ou, à défaut, de réduire autant que possible, la présence de ces substances dans les protections intimes, notamment les substances présentant des effets CMR, perturbateurs endocriniens ou sensibilisants cutanés ».   

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