L’aspartame, un facteur cancérigène, selon des données de NutriNet-Santé

25/03/2022 Par Marielle Ammouche
Nutrition
Si la dangerosité - en particulier sur le plan oncologique - de certains additifs alimentaires est bien établie, ce n’est pas le cas pour l’aspartame, un édulcorant artificiel très largement utilisé.

  Des chercheurs de l’Inserm, de l'Inrae, de l’Université Sorbonne Paris Nord et du Cnam, au sein de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren), se sont donc penchés sur cette question. Ils ont analysé pour cela les données de plus de 100 000 individus issus de la cohorte NutriNet-Santé, initiée en 2009. Les volontaires ont fourni aux enquêteurs une information détaillée sur leur consommation de produits contenant des édulcorants, en plus de tous les renseignements médicaux et sociaux nécessaires. Les résultats ont mis en évidence un risque plus élevé de développer un cancer (tous types confondus) chez les sujets qui consommaient le plus d’édulcorants – et en particulier d’aspartame et d’acésulfame-K – par rapport aux non-consommateurs. Les risques apparaissent les plus élevés pour le cancer du sein et ceux liés à l’obésité. « Cette étude prospective à grande échelle suggère, en accord avec plusieurs études expérimentales in vivo et in vitro, que les édulcorants artificiels, utilisés dans de nombreux aliments et boissons en France et dans le monde, pourraient représenter un facteur de risque accru de cancer », explique Charlotte Debras, doctorante et première auteure de l’étude. Les auteurs reconnaissent cependant la nécessité de confirmer ces données dans d’autres cohortes à grande échelle. « Ces résultats ne soutiennent pas l’utilisation d’édulcorants en tant qu’alternatives sûres au sucre et fournissent de nouvelles informations pour répondre aux controverses sur leurs potentiels effets néfastes sur la santé. Ils fournissent par ailleurs des données importantes pour leur réévaluation en cours par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et d’autres agences de santé publique dans le monde », conclut la Dr Mathilde Touvier, directrice de Recherche à l’Inserm et coordinatrice de l’étude.

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