Infections à mycoplasme : la HAS publie des recommandations de prise en charge

05/01/2024 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
La Haute Autorité de santé a publié fin 2023, des recommandations – sous forme de Réponses rapides- concernant la conduite à tenir vis-à vis d’une infection respiratoire à Mycoplasma pneumoniae. Il s’agit de faire face à la recrudescence de cette infection constatée depuis plusieurs semaines et qui pourrait être due à la conjonction d’un cycle épidémique et de la baisse des mesures barrières suite à la pandémie de Covid.

"M. pneumoniae est, après le pneumocoque, la bactérie la plus fréquemment impliquée dans les pneumonies aiguës", rappelle la HAS. Elle est responsable de 30 à 50% de ces pneumonies chez les enfants. Mais elle affecte aussi les adultes, surtout de moins de 40 ans, avec des tableaux d’angine, de rhinopharyngite ou de bronchite. Sur le plan clinique, les symptômes de cette infection apparaissent peu différenciant par rapport aux autres maladies hivernales. Le développement de la pneumonie est progressif ; les signes respiratoires sont discrets lors de l’examen clinique. Elle peut s’accompagner de signes extra-respiratoires, notamment dermatologiques ou neurologiques. Le diagnostic doit aussi être évoqué après échec dans les 48h à 72h d’une antibiothérapie par amoxicilline ou amoxicilline-acide clavulanique. La HAS recommande d’effectuer une radiographie du thorax pour étayer le diagnostic et rechercher d’éventuelles complications. Il peut exister un décalage de 72 heures entre le début des symptômes et les signes radiologiques. Concernant la prise en charge, une antibiothérapie probabiliste est indiquée en cas de suspicion de pneumonie à M. pneumoniae, "et ce, sans attendre la radiographie thoracique". La HAS préconise l’azithromycine ou la clarithromycine en 1ère intention, "avec peu de souches résistantes actuellement en France". Une réévaluation dans les 48-72 heures est nécessaire. Les critères d’hospitalisation sont les mêmes que pour toute pneumonie aiguë communautaire. L’évolution est favorable dans la majorité des cas, même si la toux peut persister 3 à 4 semaines. Lors de la dernière semaine de 2023, les indicateurs des infections respiratoires aiguës étaient en hausse en médecine de ville et à l’hôpital tous âges confondus, selon le dernier bulletin de Santé publique France(SPF) publié le 3 janvier 2024.    

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