Infections graves chez l’enfant : un quart des décès et des séquelles auraient pu être évités grâce à la vaccination

13/09/2018 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Dans un contexte de défiance vis-à-vis de la vaccination, des chercheurs de l’Inserm et des pédiatres des CHU de Nantes et du Grand-Ouest ainsi que de l’hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP) ont voulu déterminer, chez des enfants ayant contracté une infection bactérienne sévère, la part de celles qui auraient pu être évitées par une vaccination effectuée selon les recommandations officielles.

Ainsi, dans cette étude, tous les enfants âgés de 1 mois à 16 ans, admis en réanimation pédiatrique ou décédés avant leur admission à cause d’une infection bactérienne sévère (méningite, purpura fulminans, choc septique, …) dans le Grand-Ouest français, ont été inclus prospectivement de 2009 à 2014. "Une infection a été considérée comme théoriquement évitable par la vaccination si l’enfant avait une vaccination absente ou incomplète et que les souches bactériennes identifiées dans son organisme étaient ciblées par les vaccins recommandés au moment de la survenue de l’infection", précise l’Inserm.

Les auteurs ont alors mis en évidence que, malgré la vaccination anti-pneumocoque et anti-méningocoque C, les 2 bactéries ciblées par ces vaccins étaient responsables de la majorité de ces infections (65%) ; et elles étaient à l’origine de 71% des décès et de près de la moitié des cas de séquelles graves constatés. Seuls 39% des enfants inclus dans l’étude étaient correctement vaccinés contre ces bactéries ; ce qui correspond donc à 61% d’enfants non ou mal vaccinés. En outre, les auteurs ont calculé que 25% des décès et 25% des cas de séquelles étaient évitables par une application des recommandations vaccinales. Les auteurs rappellent donc que pour les enfants non concernés par l’obligation vaccinale mise en place au début de l’année, "il est fondamental de leur appliquer les recommandations actuelles de rattrapage".

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