Asthme : près de 30 000 cas en lien avec la pollution de l’air des salles de classe

30/01/2024 Par Marielle Ammouche
Pneumologie
Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de cas d’asthme survenant chez des enfants de classes de primaire seraient évitables, selon Santé publique France (SPF).  

 

L’agence sanitaire vient en effet de publier les résultats de la première évaluation quantitative des impacts sur la santé (Eqis) de la pollution de l’air dans les salles de classe des écoles élémentaires. Ces travaux ont porté sur le formaldéhyde - un composé organique volatil - et les moisissures, des substances nocives dont plusieurs études ont montré leur présence en salle de classe, en lien, en particulier avec un mauvais renouvellement de l’air. Et selon les chercheurs, "près de 30 000 cas d’asthme seraient ainsi évitables chaque année chez les enfants de 6 à 11 ans par une réduction des expositions au formaldéhyde via des actions d’aération-ventilation de l’air et près de 12 000 cas de sifflements en éradiquant la présence des moisissures visibles dans les salles de classe", détaille SPF. 

Les efforts pour améliorer la qualité de l’air au sein des établissements scolaires doivent donc être poursuivis. Ils nécessitent une coordination de tous les acteurs, et en particulier les collectivités territoriales et le ministère de l’Éducation nationale.  

Les systèmes de ventilation et les aménagements des classes sont importants. En outre, des critères sanitaires et environnementaux doivent intervenir dans le choix des matériaux, meubles ou fournitures scolaires utilisés dans les salles de classe. 

Les Eqis seront prochainement déclinées au niveau local permettant de disposer de données d’impacts sanitaires plus fines. Il s’agit, en particulier, d’étudier l’impact du trafic routioer à proximité des écoles. "En 2024, Santé publique France souhaite renforcer les connaissances et la production d’indicateurs sur les expositions et les impacts sur la santé de facteurs de risque prioritaires ou émergents de l’environnement général. L’agence attachera une importance toute particulière aux populations vulnérables, tels que les enfants", souligne la Dre Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France.

 

 

 

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