
Mise à jour du référentiel INS : ce qui change pour les médecins libéraux
En décembre dernier, la Délégation du numérique en santé a annoncé une modification de son référentiel INS (identité nationale de santé). Egora vous explique ce qui change concrètement pour les médecins.

Obligatoire depuis 2021, l’INS permet de "sécuriser les prises en charge", en assurant aux professionnels de santé qu’ils ont face à eux "la bonne personne avec les bons traits d’identité [prénom(s), nom, sexe, date et lieu de naissance, NDLR]", rappelle Céline Descamps, en charge du projet INS au sein de la Délégation du numérique en santé (DNS). "Ils peuvent ainsi communiquer avec leurs confrères et alimenter ou consulter Mon espace santé (MES) avec la garantie d’avoir accès au bon dossier du patient qu’ils auront pris en charge."
En décembre dernier, la DNS annonçait une mise à jour de son référentiel INS. Car jusqu’alors, lorsqu’un médecin recevait un patient qui n’avait pas une identité vérifiée, il devait insérer sa carte Vitale et cliquer sur une icône INS ou INSi sur son logiciel métier, qui appelait automatiquement le téléservice. "Selon la réponse du téléservice, les informations étaient implémentées ou non dans le logiciel", indique Céline Descamps.
Après la vague 1 du Ségur du numérique en santé, "beaucoup de médecins avaient estimé que ce n’était pas assez ergonomique, ça leur faisait trop de clics", retrace Céline Descamps. La nouvelle version est donc "beaucoup plus fluide et simplifiée, assure-t-elle. On a automatisé un maximum de choses pour que ce soit le plus transparent pour les professionnels de santé et qu’ils aboutissent à une qualification sécurisée d’identité."
Maintenant, dès qu’un médecin reçoit un patient dont l’identité n’est pas vérifiée, il lui suffit d’insérer sa carte Vitale. "L’appel au téléservice est automatiquement fait, sans que le professionnel n’ait à cliquer sur quoi que ce soit. S’il y a une correspondance parfaite entre les traits qu’il a dans le logiciel et l’INS, ils sont automatiquement rapatriés dans le logiciel métier qui lui proposera tout de même de qualifier l’identité", assure la chargée de projet, qui précise que cette dernière étape est indispensable.
Application carte Vitale
Pour alléger la charge des médecins, la DNS compte sur l’application carte Vitale. "Elle va tout révolutionner", confie fièrement Céline Descamps. L’étape de vérification ne sera plus faite par les médecins, mais par l’usager lui-même lors de l’installation de l’application sur son smartphone. "Il y aura une vérification du document d’identité et un appel au téléservice pour récupérer l’INS", indique-t-elle.
Lorsqu’un usager se rendra chez son médecin, "le professionnel lui demandera son application carte Vitale, il récupérera l’INS [qui aura déjà été vérifiée] à partir du smartphone directement sur son logiciel métier. Donc il n’aura pas à demander de documents d’identité, ni à certifier sur l’honneur qu’il connaît l’identité de l’usager, ni à appeler le téléservice", résume Céline Descamps
Si pour l’heure, seuls 23 départements expérimentent l’application carte Vitale, 2025 devrait marquer son déploiement national.
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