Pas de stage obligatoire dans un désert pour les futurs médecins

20/03/2019 Par Fanny Napolier
Politique de santé
Les députés ont supprimé un article du projet de loi de santé qui prévoyait un stage obligatoire dans une zone sous-dotée pour tous les étudiants en médecine. Cette idée avait été votée la semaine dernière en commission.

Finalement, c'est non. Les députés ont voté ce mardi un amendement de suppression de l'article prévoyant un stage obligatoire en zone sous-dotée pour les étudiants en médecine. Il prévoyait, pour accéder au troisième cycle des études de médecine, que les étudiants aient validé "un stage situé dans une zone caractérisée par une offre de soins insuffisante ou des difficultés dans l'accès aux soins".

Lors de l'examen en séance plenière, le rapporteur du projet de loi Thomas Mesnier a fait valoir dans l'hémicycle que l'objectif de la disposition paraissait "louable", mais a expliqué que ce serait "une difficulté majeure pour les étudiants" dans certaines zones peu dotées en maîtres de stage. Agnès Buzyn, qui a aussi fait valoir que pour des étudiants de deuxième cycle qui "ont des heures de cours tous les après-midis, ça n'est pas possible techniquement". Sa collègue de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal s'est dite "convaincue que la contrainte n'est pas efficace".

 

La députée Audrey Dufeu-Schubert (LREM), qui avait porté l'idée en commission, a jugé "regrettable" cette suppression, plaidant qu'il fallait permettre aux étudiants de découvrir la médecine dans ces territoires, l'idée étant ainsi de les inciter à s'y installer. Les députés ont cependant inscrit dans la loi le principe d'un "déploiement tout au long des études de médecine d'une offre de formation et de stage répondant aux besoins des zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou des difficultés dans l'accès aux soins". Par ailleurs, et sans surprise, les députés ont voté la fin du numerus clausus et de la Paces. La suppression du numerus clausus ne répondra que "dans un moyen ou un long terme à la désertification médicale" et "non pas dans les dix ans qui viennent", mais cela reste "une mesure de bon sens", a souligné Agnès Buzyn.  [Avec AFP]

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