Méningites : Neuder annonce un élargissement de la vaccination
Alors que 616 cas d'infections à méningocoques ont été recensés en 2024 et que 69 personnes en sont décédées, le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, a décidé d'une "intensification de la stratégie vaccinale pour mieux protéger les populations les plus exposées aux méningites".
"Avec l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS), en cette Journée mondiale de lutte contre la méningite, j’annonce le renforcement de notre stratégie vaccinale contre les méningocoques, pour mieux protéger nos enfants, adolescents et jeunes adultes", a indiqué sur X le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, ce jeudi 24 avril.
616 cas et 69 décès en 2024 dus aux infections à méningocoques.
Derrière ces chiffres, des drames humains et une urgence à agir, alors que des vaccins efficaces existent et qu’ils sont notre meilleure arme contre ces infections fulgurantes.
Avec l’avis de la Haute Autorité de… pic.twitter.com/nUf8HNpNrE— Dr. Yannick Neuder (@yannickneuder) April 24, 2025
Ces mesures sont prises alors que les infections à méningocoques sont particulièrement nombreuses. Selon les derniers chiffres de Santé publique France, 616 cas d'infections à méningocoques ont déjà été recensés depuis le début de l'année, un niveau sans précédent depuis 2010.
Les autorités sanitaires avaient déjà élargi la vaccination pour répondre à la montée en puissance de nouvelles souches : A, Y et W, cette dernière étant particulièrement meurtrière. Elles ont quasiment supplanté le méningocoque C, qui était ciblé de manière unique par un vaccin. Toutefois, la souche B - cible d'un autre vaccin - reste la plus répandue.
Depuis janvier, les bébés de moins d'an devaient recevoir un vaccin ciblant A, C, W et Y - et non plus seulement C. Ce sera désormais obligatoire pour tous les moins de deux ans comme c'est déjà le cas pour le vaccin B. Le ministère de la Santé instaure aussi un rattrapage pour les bébés n'ayant pas été vaccinés en temps voulu. Tous les moins de cinq ans concernés devront recevoir les vaccins ACWY et B.
Déjà recommandé chez tous les 11-14 ans, un rappel de ACWY donnera lieu à une campagne dans les collèges, couplée à celle en vigueur contre le papillomavirus (HPV).
Enfin, une campagne de rattrapage - B et ACWY - va viser les 15-24 ans n'étant pas à jour de leurs vaccins, sur le modèle de ce qui s'est récemment fait à Rennes après la mort d'une jeune patiente.
Ces mesures s'inscrivent largement dans la lignée des récentes recommandations de la HAS. Mais elles vont un peu plus loin puisque la HAS ne recommandait, en effet, un rattrapage ACWY que jusqu'à 3 ans. Et, concernant les 15-24 ans, elle ne recommandait pas forcément d'inclure la souche B dans la campagne de rattrapage.
[Avec AFP]
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